« Ma grand-mère m’a toujours dit de ne pas faire de plan et de rebondir sur les opportunités qui s’offrent à moi. Les Clippers et moi, c’est une bonne équation au bon moment. J’y ai trouvé un équilibre et du bien être. »
La sérénité apaisée du bonheur sportif retrouvé, Lamar Odom la laisse resplendir dans ses mots.
Après le chemin de croix d’une annus horribilis entre un lock out démobilisateur, un transfert inattendu à Dallas, un père gravement malade et une saison fantomatique, le meilleur 6e homme 2011 retrouve la joie de jouer. Revenu à ses premières amours, le plus angeleno des Clippers n’a pas retrouvé l’équipe qui l’avait drafté en 1999 ni celle qu’il a quittée en 2003. Les anciens parias sont devenus les patrons de la ville et Lamar savoure.
En nette progression depuis un mois
Depuis deux semaines il affiche une confiance et une aisance disparues depuis son divorce avec les Lakers. La progression statistique reflète mal son impact au sein du vestiaire et sur le parquet : 4,2 pts, 7 rbds, 2,4 assists et 1,8 contre de moyenne en 22 minutes sur les 10 derniers matches. En quatre joutes en janvier il en est à 5,3 pts et 6,5 rbds, loin de son sommet passé chez le rival. Mais les chiffres sont trompeurs comme un village Potemkine. Lob City squatte le toit de la NBA sans fin de bail contractuelle et Odom « l’intelligent » comme le surnomme un confrère du LA Times peut plaider sa part de responsabilité.
« Lamar apporte tellement de choses à l’équipe », nous confirme DeAndre Jordan. « Il prend beaucoup de rebonds, il est longiligne et défend très bien. Il est vraiment en train de retrouver une grande forme. Il est presque un nouveau joueur par rapport à celui qui avait commencé la saison. En ce moment, il dégage une réelle confiance et c’est ce dont on a besoin. Il a des bagues donc il a de l’expérience. Il est déjà passé par là, on écoute ce qu’il nous dit. »
Pour le pivot des Clippers, la première valeur ajoutée de son coéquipier, c’est son QI basket.
« Lamar est très intelligent et son anticipation est vraiment un cran au-dessus des autres joueurs. Il nous apprend beaucoup de choses, à Blake comme à moi. Tout ce que je peux prendre de lui, je le prends », confie à Busa le Texan, pour qui « Lamar fait désormais partie de la famille. »
Ronny Turiaf : « Lamar est quelqu’un d’émotif »
La famille des Clippers, Ronny Turiaf la découvre également, dans un autre style. Mais Lamar, il le connait « depuis huit ans », nous explique-t-il. Le pivot français est son voisin de vestiaire, il est bien placé pour analyser pour nous son retour en forme.
« Il a retrouvé une condition physique et un état d’esprit. Les deux vont de pair. Je lui ai déjà dit que moi, je jouais aussi en fonction de son énergie donc je l’encourage à prendre davantage de shoots. Chris (Paul) le fait aussi. Il est assez sentimental, il a besoin qu’on l’encourage pour qu’il reste concentré. Je sais comment lui parler. Je lui répète souvent qu’il est redevenu le meilleur Lamar et que rien ne peut l’arrêter. Comme il est émotif, c’est très important d’évoluer au sein d’un groupe qui s’entend bien comme chez nous. Comme il est à l’aise avec cette équipe, il peut mieux sentir le jeu et ça ne va faire que monter en puissance au fur et à mesure qu’il gagnera encore plus en confiance. »
Vinny Del Negro doit attendre ce moment avec l’impatience du trépignant.