Quel début de saison pour les sophomores ?

Il y avait eu les « 3 J » à Dallas, à l’époque de Jason Kidd, Jamal Mashburn et Jim Jackson. Il y aura désormais les « 4 K » de la draft 2011. Comprenez, on se souviendra de la draft 2011 pour ses « 4 K » !

Kyrie, Kemba, Kenneth et Kawhi sont leurs prénoms, et le talent avec une balle orange entre les mains est leur héritage commun. Deux meneurs, un ailier fuyant et un ailier bondissant : voilà leurs caractéristiques. Dans leur style singulier, ils squattent les classements statistiques de leur âge.

Pour l’occasion, Basket USA vous propose de faire le point sur cette cuvée de sophomores.

Ils s’éclatent

Kyrie Irving (23 points, 6 passes, 4 rebonds)

Il vient de se blesser à l’index gauche et sera absent un mois mais que dire de son début de saison en fanfare ! C’est sur un rythme de All Star que l’australo-américain délivre les performances de haut vol. Ses 28 points et 10 passes pour une victoire de prestige contre les Clippers en attestent. A lui de revenir encore plus fort !

Kemba Walker (19 points, 5 passes, 4 rebonds)

Sensiblement moins productif qu’Irving, le meneur des Bobcats n’en reste pas moins un formidable meneur d’hommes. Clutch à souhait, il porte Charlotte vers un bilan positif (5-4) aussi surprenant qu’encourageant. MJ aurait-il enfin réalisé une bonne pioche avec l’ancien patron de UConn ?

Kenneth Faried (14 points, 11 rebonds, 1 contre)

Le Manimal est incroyable ! Véritable boule d’énergie au look rasta, l’intérieur des Nuggets est une machine à rebonds. Et par dessus le marché, il accumule les apparitions dans les highlights quotidiens. Dans la défaite contre Miami, il a porté son record personnel à 20 prises. Il y a du Rodman chez Faried.

Kawhi Leonard (11 points, 6 rebonds, 2 interceptions)

Blessé au genou lors de la défaite contre les Knicks la semaine dernière, Leonard est encore sur le flanc. Mais comme les trois autres K, il a pris sa seconde saison par le meilleur bout. Toujours aussi féroce en défense et opportuniste en attaque, il remplit parfaitement son rôle dans le dispositif huilé des Spurs.

Chandler Parsons (14 points, 7 rebonds, 3 passes)

Arrivé incognito l’an passé après un passage à Cholet, Chandler Parsons n’a pas trop fait de vagues durant sa première année qu’il a conclu à 10 points et 5 rebonds de moyenne. Mais cette année, et dans la configuration d’un jeu plus rapide avec Lin et Harden dans les lignes arrières, Parsons brille par sa polyvalence. Une belle surprise vu sa position de draft.

Klay Thompson (13 points, 4 rebonds, 2 passes)

On le compare déjà à Reggie Miller et pour cause, son coach aux Warriors, Mark Jackson l’a longtemps côtoyé aux Pacers. Mais le shooteur sorti de Washington State est en train de prouver qu’il en a le calibre. Littéralement ! Avec un bras comme le sien, Thompson envoie. Et c’est peu de le dire. Contre Denver il y a 10 jours, 26 tirs pris dont 15 derrière l’arc. Au final, 9 réussites pour 25 points. Le garçon n’a pas froid aux yeux, sachez-le.

Ils doivent encore confirmer

Derrick Williams (10 points, 6 rebonds, 1 contre)

Serions-nous trop sévères avec l’autre D-Will de la ligue ? Peut-être. Ses stats ont progressé cette année et les Wolves (5-4) arrivent à s’en sortir malgré l’accumulation des blessures. Mais précisément en l’absence de Love, on aurait également attendre un peu plus de Derrick Williams. Trop porté sur le tir en périphérie, il en oublie de jouer dos au panier où sa vitesse fait des ravages.

Brandon Knight (11 points, 7 passes, 4 rebonds)

Il avait un peu heurté le mur des débutants l’an passé, mais le meneur des Pistons semble maintenant avoir pris la mesure de la NBA. Plus gestionnaire, mais encore trop dispendieux (3 turnovers), l’ancien de Kentucky n’est pas encore l’attaquant fini dont Detroit aurait besoin, mais il sait désormais mener son équipe en chef d’orchestre. Un bon premier pas (double sens volontaire).

Tristan Thompson (10 points, 8 rebonds, 1 interception)

Après Klay, Tristan. L’ailier fort des Cavs a eu un peu de retard à l’allumage, faute d’adresse, mais après deux doubles double dans les deux derniers matchs des Cavs, il reprend le dessus. Son gros point faible reste les lancers où il cumule un piètre 55% de réussite sur ses deux saisons en NBA.

Nikola Vucevic (11 points, 9 rebonds, 1 contre)

Le Monténégrin de 7 pieds n’a pas la tâche facile : il est le remplaçant officiel de Dwight Howard au poste de pivot titulaire du Magic. Mais transféré des Sixers où il avait cumulé 6 points et 5 rebonds en tant que rookie, Vuc’ s’est très bien adapté. Encore beaucoup de pain sur la planche mais Orlando a le temps désormais…

Ils ont disparu

Jimmer Fredette (7 points, 1 passe)

Il n’avait déjà pas beaucoup de temps de jeu l’an passé (18) mais cette année, c’est encore pire (10). Avec Aaron Brooks en plus, il est vrai que Fredette est presque devenu un surnuméraire. L’ancienne star de BYU va devoir penser à faire ses valises…

Enes Kanter (5 points, 3 rebonds)

Le pivot turc du Jazz nous l’avait joué star hollywoodienne cet été en montrant les tablettes de chocolat mais sur le parquet, le constat est le même : Kanter n’est pas encore prêt. Ou s’il l’est, son coach lui préfère encore Millsap, Jefferson et Favors. Un temps de jeu famélique depuis trop longtemps…

Bismack Biyombo (3 points, 4 rebonds, 1 contre)

Partenaire de Walker à Charlotte, Biyombo est encore loin du rendement de son compagnon de draft. Le pivot congolais a certes du talent, notamment pour aller contrer les tirs et gober les rebonds, mais il est encore trop inconstant et désordonné.

Jan Vesely (3 points, 3 rebonds)

Comme pour Kanter et Biyombo (on pourrait également cité Donatas Motiejunas envoyé en D-League par les Rockets – quel gâchis !), on regrette presque qu’il soit parti en NBA. Star en devenir au Partizan, le Tchèque aux bras qui n’en finissent pas s’enterre à Washington. Il joue très peu et il n’y a pas de véritables progrès en vue.

On ne les oublie pas

Ricky Rubio

Si tout va bien, le prodige espagnol sera de retour le mois prochain. Sa vista sera toujours là, mais aura-t-il encore les cannes pour être l’accélérateur de particules de Minnesota ? On l’espère de tout coeur car la NBA a besoin de génie comme lui.

Iman Shumpert

Encore privé de jeu après sa vilaine blessure durant les derniers playoffs, Iman Shumpert parvient encore à faire le spectacle avec sa coupe de cheveux (hommage à Kenny Sky Walker). Mais c’est surtout son retour sur les parquets qui devrait être spectaculaire au sein d’un effectif des Knicks qui tourne déjà à plein régime.