Sans Yao Ming, Houston tourne Ron

Lorsque l’on a appris que Yao Ming était grippé et qu’il manquerait le déplacement à New Orleans, on s’est dit que les Rockets allaient vivre une très mauvaise soirée. Surtout que les Hornets restaient sur cinq victoires d’affilée à la maison, et qu’ils avaient l’occasion de passer devant les Rockets en cas de victoire.

Mais Rick Adelman sait depuis l’an passé que son équipe est parfaitement capable de se passer de son géant chinois, surtout lorsque Ron Artest montre l’exemple.

Auteur d’un affreux 0/9 à la pause, Ron-Ron se réveille en deuxième mi-temps. D’abord, il manque deux nouveaux tirs (il en est alors à 0/11…) et les Hornets prennent le large (55-44) au début du troisième quart-temps.

Mais Artest n’est pas le genre à douter. Alors il continue de shooter. Et cela paie. Un 4/4 aux tirs permet aux Rockets de recoller au score. Il sert ensuite le caviar pour Luis Scola, et Houston prend les rêns du match (62-59) à la faveur d’un 16-2 !

« Il faut que je me mette dans la tête que lorsque je pénètre, personne ne peut m’arrêter. Ce soir, j’aurais dû aller a cercle plus souvent et surtout plus tôt »

En face, seul Chris Paul (29 pts, 11 pds) répond aux Rockets. Il inscrit les 5 derniers points de son équipe dans le troisième quart-temps mais Houston reste devant (67-64).

Au début du money time, James Posey entre en scène. Un 3-points pour égaliser, puis un lay-up ligne de fond un peu plus tard pour donner l’avantage aux siens (75-73).

Mais Houston ne courbe pas l’échine. Au contraire, les Rockets répondent par un 8-0 avec un Carl Landry qui contre Chris Paul, puis qui enchaîne lancers-francs et dunk en attaque.

85-77 pour Houston à 3 minutes de la fin. Les Hornets ne reviendront pas, et la sortie de Tyson Chandler pour six fautes est le symbole d’un rendez-vous manqué.

Au final, 95-84 pour les Rockets avec 18 pts pour Ron Artest, 14 pts, 12 rbds pour Luis Scola, et même 1 pt, 6 rbd et 3 cts de Dikembe Mutombo. Le papy des Rockets n’avait joué que cinq matchs cette saison, et il s’est retrouvé directement dans le cinq de départ !

« Il faut que je m’arrête et que je reprenne ma respiration. Je n’ai plus l’habitude de faire des aller-retour sur le terrain ».

En cas de victoire, les Hornets seraient passés devant les Rockets au classement.

Malheureusement, ils n’ont pas profité de l’absence de Yao Ming, et c’est curieusement au rebond et dans l’agressivité qu’ils ont failli. Le mot de la fin pour Artest.

« C’est un match typique pour notre équipe. On peut être dominé par de meilleurs joueurs comme ce fut le cas en première mi-temps, et pourtant l’emporter d’une dizaine de points. C’est ce qui fait notre force. »