Avec les blessures de Yao Ming et Tracy McGrady en 2009, Houston était rentré dans une phase de reconstruction que les supporters espéraient la plus courte possible. L’objectif était simple : attirer une superstar. Pour cela, le GM Daryl Morey avait une stratégie très claire, il fallait accumuler les prospects et les tours de draft. Trois ans plus tard, force est de constater que ce ne fut pas une franche réussite.
Aucun free agent de l’été 2010 n’a rejoint la franchise. Carmelo Anthony est parti à New York. Pau Gasol n’est pas venu dans le transfert de Chris Paul. Dwight Howard vient de rejoindre les Lakers. Pourtant, les Rockets avaient l’impression d’avoir une bonne offre pour le pivot du Magic avec des tours de draft, quelques jeunes joueurs intéressants et la volonté de reprendre les mauvais contrats d’Orlando.
Houston n’attire pas les superstars
Mais une nouvelle fois, ça n’a pas fonctionné. Trois ans de perdus pour les Rockets. Et bientôt deux ou trois ans de plus puisque Daryl Morey a changé de stratégie et qu’il entend désormais construire par le bas, c’est-à-dire rester dans les plus mauvaises équipes de la ligue afin de récupérer des bons tours de draft.
Qu’est-ce qui explique que Houston a passé ces trois dernières années à courir derrière des lièvres qui se sont enfuis ? Parce que contrairement à ce que dit Leslie Alexander, le propriétaire de la franchise, Houston n’attire pas les superstars. À moins d’un miracle l’été prochain. La franchise n’a plus le prestige des années Hakeem Olajuwon et les faibles taxes texanes ne suffisent pas.
Un GM trop réfléchi
Et puis il manque peut-être ce grain de folie à Daryl Morey qui lui ferait faire un échange au feeling, parce que contrairement à la plupart des autres GM, il n’a jamais joué au basket. C’est un homme de statistiques et ses recrutements se basent avant tout sur les chiffres. Face au spectacle de cette équipe qui n’en finit plus de reconstruire, les fans des Rockets sont en droit de se demander s’il s’agit de la meilleure méthode.