Danilo Gallinari le confirmait en répondant à vos questions : George Karl aime laisser de la liberté à ses joueurs. Le finaliste NBA 1996 appelle ça « faire confiance aux joueurs pour qu’ils apprennent à prendre les bonnes décisions. »
Un confrère du Denver Post appelle lui cette spontanéité « un chaos offensif contrôlé ». Les Nuggets ont besoin de courir pour briller et mardi, en tenant le rebond ils ont pu imposer leur rythme et éteindre des Lakers redevenus lents.
« J’aime jouer sans qu’on appelle un système. J’aime ce basket simple », assure Ty Lawson. « La norme pour nous, c’est de ne pas appeler un système. On peut poser un pick mais le coach préfère ça à un système sur demi-terrain en 5 contre 5. Mais si leurs grands sont revenus en défense, on optera pour cette option. »
Cette spontanéité n’est possible que si le phalanstère de Mile-High City maîtrise les airs dans la peinture.
« La clef pour nous c’est de ne pas leur laisser la bataille du rebond. Si on tient sous les panneaux, on peut jouer notre jeu et les perturber », analyse Andre Miller, héros d’une victoire scellée en fin de match sous son autorité.
« On doit continuer de faire courir leurs intérieurs et profiter des post-ups avantageux contre Steve Blake ou Ramon Sessions », poursuit le papy du vestiaire, impeccable leader dans le money-time.
« Je suis le seul à avoir déjà connu cette situation dans ce vestiaire, c’est mon boulot », affirme en rigolant le meneur remplaçant, auteur de 24 points, dont deux lancers cruciaux à 12,8 secondes de la fin.
Ty Lawson : « on se doutait que Kobe allait sortir de gros shoots »
« Andre est notre vétéran et Arron et moi-même avons aussi un peu d’expérience donc je ne suis pas surpris de notre sérénité en fin de match. On a eu peur d’avoir perdu le momentum mais nous n’avons pas paniqué. On se doutait que Kobe allait sortir des gros shoots », explique Lawson au micro de Basket USA.
« Je ne voulais vraiment pas aller en prolongation, il y avait trop d’énergie dans la foule et les Lakers ont des joueurs d’expérience qui savent terminer le travail, avoue Miller, heureux de l’attitude d’un groupe remonté comme une pendule suisse. On voulait tout donner et n’avoir aucun regret. On a joué avec le coeur, on voulait laisser nos tripes sur le parquet. »
Ce soir, dans leur salle, les Nuggets auront l’occasion d’égaliser dans la série. Mais les Lakers sont prévenus, et on peut s’attendre à une toute autre rencontre que celle de mardi soir.