La superstition n’est pas l’apanage des joueurs. Les coaches aussi ont leurs habitudes, leurs routine et leur porte bonheur. P
our Lionel Hollins, c’est sa bague de champion de 1977. Il ne dirige jamais une sortie de ses Grizzlies sans elle. Mais hier matin, au moment de quitter Memphis c’est la panique : il ne trouve plus son « precious ».
Le sésame sera heureusement retrouvé. Devant la presse, à l’aune d’un Game 3 fleurant bon la poudre, Hollins affiche le sourire du soulagé. Même un chaland faisant la queue à Disneyland montre plus de tension que l’affable Lionel. Il est serein. Caron Butler joue ?
« Vous les journalistes, donnez trop d’importance à ces choses là. Je savais que Caron jouerait, mais quand Simmons et Young sont sur le parquet les Clippers restent une bonne équipe. Rudy a marqué 20 pts le premier match et 21 le deuxième, donc vous voyez bien qu’il ne faut pas s’arrêter à ça.«
S’il parle comme ça, c’est que l’ancien meneur des Blazers connaît les vertus du collectif.
« Depuis que je suis là, j’ai la chance d’avoir des joueurs qui me laissent coacher. Je peux faire mon boulot car les ego sont laissés de côté. La seule chose que je peux contrôler dans un match, c’est qui joue et combien de temps. Et ça je peux le faire. Quand Marc Gasol reste sur le banc tout le quatrième quart temps parce que le match up nous est moins favorable, ça ne pose aucun problème. Quand Zach n’est pas bon, je peux le sortir sans me justifier. J’ai un banc solide, tous les gars qui entrent sur le parquet nous apportent quelque chose. Je fais jouer ceux qui sont le plus constants, en fonction du contexte du moment.«
Ainsi parle Lionel Hollins. Avec le sourire, et sa bague au doigt.