La vie sans Kobe a ses coups de blues. Laminés par l’insolente adresse des Spurs, emmenés par un Tony Parker de grande classe (29 pts, 13 pds en 31 minutes), les Lakers ont pris une claque mardi dans leur antre (112-91).
Nouveau leader de la conférence Ouest, San Antonio prend sa revanche et s’évite un quatrième revers de rang contre sa victime du soir. Quatre, comme la série de victoires des Lakers qui prend fin.
Ce n’est pas Gregg Popovich qui dira le contraire : Andrew Bynum évolue dans sa bulle et dans une autre galaxie cette saison, celle des rouleaux de peintures.
« C’est un tout autre joueur », jugeait coach Pop au préalable de la deuxième bataille contre les Lakers en moins d’une semaine.
Ses 30 rebonds de mercredi passé sont encore frais dans les mémoires texanes, et en martyrisant Tiago Splitter dans le premier quart temps (13 pts à 6/9), le pivot All Star conforte Pau Gasol dans son explication des quatre victoires de rang sans Kobe. « Tout le monde élève son niveau de jeu », estime l’Espagnol, instigateur d’un 6-0 en milieu de deuxième quart après que Metta World Peace a soutenu Drew dans son opération balayage d’éperons.
Parker archi-domine Sessions
Heureusement pour les Spurs que TP s’offre une Sessions d’amusement devant Ramon (11 pts et 4 assists dans le 1er QT) pour laisser San Antonio battre le fer avec les Anges. L’égalité est même parfaite dans les chiffres entre les deux caïds de l’Ouest après 12 minutes : 12/22 aux shoots. Elle l’est beaucoup moins huit minutes plus tard quand TP et Danny Green infligent un 22-6 suintant l’autorité. Même revenu sur le parquet, Bynum, muet, n’évite pas le bouillon.
Apathiques, les Lakers n’offrent aucune réponse au jeu collectif de Spurs, impériaux sur jeu rapide à l’image d’un drive en mode Flash Gordon de Parker, royal au bar (19 pts à ce moment du match). LA paie au prix fort ses 13 balles perdues avec 20 points encaissés en transition et -16 à la pause (47-63). Le quadruple champion savoure avec appétence sa revanche après la fessée reçue dans son antre.
Une démonstration
Malgré le réveil de Bynum (8 pts après la pause), les Spurs gardent le cap au retour des vestiaires. Mike Brown a trouvé les réponses sur transition avec seulement 2 points encaissés, mais Tony poursuit son festival. Le patron du Staples ce soir, c’est lui. Même s’il rigole, Kobe doit quand même un brin maudire son costard en regardant le Français en mettre encore 10 et éteindre la moindre étincelle de come-back.
Après trois quart temps, San Antonio shoote à 68%, avec seulement 5 lancers francs de tentés. LA prend l’adresse texane comme des uppercuts dans la tronche, sans jouer les enclumes. Quand Pop rappelle le MVP des Finals 2007 sur le banc, TP a ajouté 29 pts et 13 assists de plus dans sa compilation 2011-2012. « Ils ont bien joué et nous ont battu à plate couture, il n’y a rien d’autre à dire », commentait Popovich mercredi dernier. Mike Brown peut mardi, reprendre mot pour mot l’analyse de son mentor.
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