Avec 16 victoires d’affilée, les Spurs ne sont plus qu’à une victoire du record de franchise, établi par la bande à David Robinson entre février et mars 1996. Gregg Popovich n’était pas encore l’entraîneur et Tim Duncan brillait en NCAA ! N’importe quel coach serait ravi d’une telle série. Tous sauf Gregg Popovich qui a expliqué hier que ce serait bien que San Antonio perde un match.
Et je le comprends… Si Coach Pop’ souhaite que cette série s’arrête, c’est parce qu’il a sans doute en tête la fin de la saison 2011/12. Les Spurs avaient survolé la fin de la saison régulière, mais aussi le début des playoffs avec… 20 victoires de suite !
Et puis, les Spurs ont perdu un match (de 20 points), face au Thunder, et le ressort s’est soudainement cassé. Tony Parker et les siens n’avaient plus perdu depuis 20 rencontres, et le doute s’est installé après le deuxième revers de suite, toujours sur le parquet de OKC. Coach Pop’, pourtant expérimenté, avait alors voulu changer ses plans, titularisant Manu Ginobili pour répondre à James Harden. La suite lui donnera tort puisque les Spurs quitteront les playoffs avec quatre défaites de suite ! Cette année-là, San Antonio produisait le plus beau basket, mais ils avaient craqué, mentalement, car ils avaient oublié le goût de la défaite.
En 2012, San Antonio avait gagné 20 matches de suite… puis le trou noir
Cette année, Coach Pop’ ne fera pas la même erreur s’il se retrouve dans la même situation, mais il souhaite aussi que ses joueurs ne lâchent pas mentalement si la prochaine défaite survient en playoffs.
« Peut-être que c’est un peu trop facile en ce moment, et perdre ne serait pas une mauvaise chose » a-t-il expliqué après la victoire face aux Nuggets.
Je m’attends donc à ce que Pop’ fasse tourner un maximum son effectif d’ici la fin de saison. A la fois pour reposer ses meilleurs joueurs et éviter fatigue et blessures, mais aussi pour donner un handicap à ses joueurs. Le tout en gardant un œil sur le classement puisque les Spurs sont bien partis pour terminer premiers de la saison régulière, et ainsi s’assurer l’avantage du terrain jusqu’en finale NBA. Ce qu’ils ne possédaient pas en 2013, et on a vu les conséquences…