C’est l’information de la semaine: dans l’Arizona on ne s’éclate pas, malgré un bilan raisonnable. C’est Steve Nash qui a lâché le secret de vestiaire, histoire de secouer le cocotier. « On doit trouver de l’excitation à nous voir chacun réussir et se rendre chacun heureux« , ainsi parle Saint Steve, évangéliste du basket sourire.
« On ne s’amuse pas sur le parquet, moi le premier. On est comme sclérosé par les attentes sur nous« , révèle le double MVP, auteur de sa plus mauvaise saison depuis belle lurette. Samedi dernier après l’entraînement, le groupe s’est réuni pour une discussion à coeur ouvert, malgré un bilan de 11-6 qui ne ressemble en rien à une équipe en crise. Mais serait-ce l’arbre qui cache la forêt ? Car les soucis ne manquent pas : de faibles prestations à domicile, des pertes de balle à gogo, une défense poreuse et une incapacité à être performant sur transition, la marque de fabrique des Suns sous Mike D’Antoni.
« On a l’impression que le poids du monde s’écroule sur nos épaules quans quelque chose ne tourne pas rond. On ne relève pas les défis ensemble, en équipe. Les gars ne s’éclatent pas et ça se ressent« , avoue le coach Terry Porter, qui par ailleurs tente de gérer avec diplomatie les états d’âme d’Amare Stoudemire: « Il veut être le go-to-guy de l’équipe ? il est le meilleur marqueur de l’équipe, celui qui passe le plus de temps sur le parquet et tente le plus de shoots. C’est ce que font les go-to-guy non ? » Bref, les belles heures des Suns sont-elles derrières ? réponse fin mai. Car si cette équipe n’atteint pas les NBA Finals ça sera la fin d’une ère…