Curtis Polk : le mystérieux bras droit de Michael Jordan

Son nom ne vous dit probablement rien mais rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls.

Vice-président des Bobcats mais aussi alternate gouvenor de la franchise (c’est-à-dire qu’il est autorisé à voter à la place de Jordan), Curtis Polk est l’un des rares hommes sur terre ayant le pouvoir de dire « non » à Michael Jordan sans risquer d’être transformé en statue de pierre.

« Il est idéal car je suis le genre de personne qui pense que le verre est à moitié plein tandis que lui le voit à moitié vide, » raconte Jordan au Charlotte Observer. « Il ne fera jamais quelque chose de manière impulsive alors que moi, quand je vois quelque chose que je veux, je l’achète. »

Conseiller financier de sa Majesté depuis plus de 20 ans, Polk est également à l’origine de la marque Jordan Brand.

Bien qu’il gère toujours les affaires du sextuple champion NBA, son principal rôle aujourd’hui est de conseiller Jordan dans sa gestion financière de la franchise.

« Michael pense toujours qu’il peut tout conquérir, » confie Polk.

Face à une personnalité aussi forte que celle de Jordan, son rôle est précisément celui du modérateur et lorsque les deux se lancent dans un débat, mieux vaut être armé de patience.

« Nous discutons pendant des heures mais nous nous écoutons l’un l’autre, » confirme Jordan.

Charlotte : un projet commun

Polk le reconnait volontiers, sa plus grande erreur a été de conseiller à Michael Jordan de rejoindre le front office des Wizards au début des années 2000.

Aujourd’hui, tout cela est oublié mais les deux hommes ne comptent pas reproduire les mêmes erreurs avec les Bobcats.

« Je pense que nous pouvons faire de Charlotte une institution au niveau de la NBA. Au début des années 90, c’était le cas, » rappelle Polk en référence aux Hornets dont la salle était la plus fréquentée de la ligue. « Nous devons développer une culture qui doit être perçue par le reste de la NBA comme durable et compétitive pour bon nombre d’années à venir. »

Du côté de Jordan, l’ambition est semblable bien que le ton soit légèrement différent.

« Des changements se produisent dans le bon sens du terme. Nous allons devenir une super destination pour les joueurs libres. Curtis a raison, c’est ce que nous essayons de devenir. Nous avons eu cela à Chicago. Nous n’avons pas eu le temps de le faire à Washington. Nous aurons cela à Charlotte. »

Homines id quod volunt credunt : les hommes croient en ce qu’ils désirent.