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LeBron James : chronique de deux ans de communication ratée

Impossible d’évoquer LeBron James sans déchaîner les passions et provoquer un raz de marée de réactions surtout négatives pour la plupart. Le dernier épisode en date sur son éventuel départ en NFL en est le parfait exemple.

Comment LeBron James en est arrivé là ?

Quels éléments ont fait de lui le plus gros méchant de la ligue, alors qu’il était le petit prince (ou roi) de la NBA en 2003 ?

Est-il justifié de critiquer chaque action ou déclaration de James ?

Basket USA fait le point et retrace le parcours de communication du joueur le plus important de la planète basket. Un parcours quasiment sans faute jusqu’en 2009.

1er juin 2009

Cleveland est éliminé des playoffs. En finale de conférence, les Cavs sont tombés en six matches contre Orlando. James décide de ne pas aller serrer les mains des joueurs Magic, notamment celle de Dwight Howard, son coéquipiers lors des J.O. Il snobe aussi la salle de presse.
Finalement, face au tollé général, il décide de s’expliquer sur son geste et l’explication est assez violente.

« Je ne félicite jamais un adversaire qui m’a battu, ça n’a pas de sens ».

James se montre alors mauvais perdant et anti-sportif. Pour le MVP de la saison, cela fait tache.

3 juillet 2009

Un mois après l’affaire avec Orlando, James récidive. Lors d’une rencontre de sa LeBron James Skills Academy, il affronte quelques joueurs du camp. Sur une attaque, Jordan Crawford (aujourd’hui aux Wizards) s’infiltre et s’en va dunker sur James. L’action est filmée et quelques instants après, James discute avec Lynn Merritt, le directeur des opérations basket de Nike. Ensemble, ils décident de confisquer toutes les cassettes (mais ils avaient oublié les portables dans les tribunes…). James veut donc éviter l’humiliation d’un simple fait de match et pour cela, il joue les gros bras avec l’aide de Nike.

3 décembre 2009

Alors qu’il avait annoncé, pendant le All Star Game 2009 qu’il participerait au concours de dunk 2010, James fait marche arrière. Il explique qu’il n’est plus tellement motivé et que le concours n’est plus aussi intéressant qu’avant. Pourquoi annoncer de grandes choses si c’est pour ne pas tenir sa promesse ?

26 mars 2010

Le titre de meilleur marqueur de la ligue se joue entre James et Kevin Durant. James est alors devant Durant et il déclare :

« Si je voulais vraiment remporter le titre de meilleur scoreur, je pourrais le faire chaque année. Chaque année, je pourrais vraiment le faire, mais ça n’a pas d’importance pour moi. »

Une déclaration assez prétentieuse, voire arrogante. Même si elle relève d’une certaine vérité, le mieux n’est pas de le dire mais de le faire. Après tout, James n’a été meilleur scoreur qu’une seule saison, en 2007-2008.

2 avril 2010

Après une courte victoire contre Milwaukee, James passe devant les caméras de NBA TV, et fait une déclaration qui fera date :

« J’ai un objectif, et il est énorme : ramener un titre ici, à Cleveland. Tant que je ne l’aurai pas fait, je continuerai ».

A l’entame des playoffs les plus importants de l’histoire de Cleveland, l’annonce rassure les fans. James n’est donc pas ailleurs, il se concentre sur le titre et s’il échoue, devrait rempiler avec un nouveau contrat. Le genre d’annonce qui vous colle à la peau, et qui va donc être collée à James pendant tout l’été 2010.

14 mai 2010

Cleveland vient de perdre le match le plus important de son histoire. James, dans les couloirs du TD Banknorth Garden de Boston, enlève avec conviction son maillot. Ensuite, il convoque une réunion de crise avec ses agents, ses conseillers et ses amis. Sa saison vient juste de finir, et James est déjà la tête ailleurs, et il ne laisse pas le temps aux fans de respirer. Il aurait pu attendre un peu et faire une réunion quelques jours après. Il n’a pas attendu et a donné l’image d’un homme qui allait partir rapidement de son équipe, et de sa ville.

8 juillet 2010

James annonce en direct sur ESPN sa décision de partir à Miami. Il a déprogrammé une émission pour prendre une heure d’antenne pour lui. Même si les bénéfices sont reversés pour la bonne cause, le coup médiatique est démesuré, voire ridicule. La folie d’un homme ? Peut-être… Rappelons aussi James avait déjà exigé que les équipes et leurs dirigeants fassent le déplacement jusqu’à Cleveland pour le rencontrer afin de négocier. Chaque rendez-vous était millimétré à la seconde près. En direct et devant des millions de téléspectateurs, LeBron humilie sa ville, son équipe, mais aussi une partie de lui-même.

10 juillet 2010

Le Heat fait la fête devant 13 000 personnes pour présenter son trio de rêve. A propos du nombre de titres à gagner avec Dwyane Wade et Chris Bosh, James déclare :

« Pas un, pas deux, pas trois, pas quatre, pas cinq, pas six, pas sept… ».

Certes, l’ambiance, la joie, l’excitation et une certaine exagération peuvent expliquer cette pseudo promesse, mais était-il encore obligé de dire cela ? Un peu de retenue et de lucidité auraient été les bienvenues, surtout deux jours après The Decision, et la vague de haine que cela a provoqué. Après avoir promis de rester à Cleveland tant qu’il n’aurait pas gagné le titre, il en promet huit à Miami…

30 septembre 2010

Invité de CNN, James déclare que si les gens ont été aussi durs avec lui, c’est parce qu’il est noir. En tout cas, c’est ce qu’il pense de temps en temps.

« Vous savez, c’est toujours lié au facteur racial ».

Une déclaration totalement hors propos, erronée mais qui confirme une réalité : James fait tout à l’envers depuis deux ans, et la seule excuse qu’il a trouvée pour contrer toutes ces attaques, c’est qu’il est victime de racisme. Il est le seul à vouloir franchir ce pas. Une justification surréaliste de  la part d’une star mondiale du sport, à qui on n’a rien refusé pendant des années.

4 janvier 2011

James décrit son Heat comme « Les Heatles ». Il considère Miami comme les nouveaux Beatles. Le Heat fait vendre et fait du bien à la NBA selon lui. Si le parallèle avec les Beatles est poussé  jusqu’au bout, le Heat déclenche donc l’hystérie des fans. Alors que son association avec Wade et Bosh a été critiquée par quasiment toutes les légendes NBA, ou du moins les plus importantes, LBJ continue de marteler que ce trio est une bonne chose pour la NBA, et c’est une figure historique à ses yeux.

30 mars 2011

Second affrontement de la saison à Cleveland. Le premier a été géré de manière remarquable par James : un grand match et une attitude irréprochable. En revanche,lors de ce second rendez-vous, il rate l’hymne national et la présentation des équipes. La raison est simple : il était aux toilettes… Info ou intox, cela ne joue pas en sa faveur, et l’excuse est digne d’un cancre. Pendant ce temps-là, ses coéquipiers essuient les sifflets.

8 mai 2011

Après une défaite contre Boston lors des playoffs, James est en conférence de presse avec Wade. Une journaliste demande à Wade de répondre à tous ceux qui  estiment qu’il a été « violent » et « sale », en référence à la blessure au coude de Rajon Rondo. Pendant l’énoncé de la question, James glisse un « C’est débile » à Wade, concernant cette question. Pourquoi la ramener alors que la question ne lui est pas destinée et que son micro est ouvert ?

6 juin 2011

Un journaliste demande à LeBron James pourquoi on ne le voit plus dans les derniers quart-temps des Finals. Il répond :

« Je vous conseille de revoir le match, et vous me poserez une question plus intelligente. ».

Sur le moment, on se dit que c’est un joli scud envoyé à ses détracteurs. Le problème, c’est que sur le terrain, il leur donnera en raison en disparaissant dans le money time…

10 juin 2011

En pleine Finals NBA, James et Wade se moquent de Dirk Nowitzki, malade. Quelques jours plutôt, le futur MVP de la Finals avait joué malgré la fièvre et Dallas s’était imposé. Les deux croient alors bon de se moquer, mais les caméras sont là et filment la scène. Pas forcement l’attitude à adopter pendant une Finals et surtout vis-à-vis d’un joueur aussi fair-play que Nowitzki.

14 juin 2011

James fait le bilan de sa Finals. Et pour lui, la vie des gens ne va pas changer et ils peuvent le critiquer, lui ne changera pas.

« Au final, il y a tous ces gens qui avaient misé sur mon échec… Ils vont se lever demain, et leur vie n’aura pas changé. Ils auront toujours les mêmes problèmes personnels. Pour ma part, je vais continuer de vivre ma vie comme je l’ai toujours fait, et de faire les choses comme je veux, avec ma famille et pour continuer d’être heureux. »

« Je suis en NBA depuis 8 ans et rien ne pourra m’empêcher de me battre pour gagner un titre. Et pas vous (ndlr : les journalistes). »

« Je n’écoute quasiment plus ce qu’on dit sur moi, mon jeu ou ma carrière. »

Le mépris de ces déclaration ne doit pas faire oublier que les critiques sont justifiées. Une nouvelle fois, James élude le problème et soit préfère jouer au martyr ou au contraire jouer les gros bras devant le reste du monde. Quand un journaliste, le critique, il a tort et doit regarder encore le match. Et lorsque les faits lui donnent tort, il martèle qu’il ne changera pas…

Bilan des courses

En l’espace de deux ans et demi, James a sérieusement écorné son image, qui avait été solidement construite depuis ses années au lycée. « L’erreur est humaine » et personne ne lui reprochera quelques écarts de jeunesse.

En revanche, ce qui lui est reproché, c’est de ne pas apprendre justement de ses erreurs, et de rester dans cette arrogance.

En deux ans, il a commis 15 erreurs, plus ou moins grosses, de communication. C’est beaucoup, et malgré quelques efforts (excuses officielles, auto-dérision…), le numéro 6 du Heat n’est pas parvenu à reconquérir le coeur des fans.

Sans doute mal conseillé par la dizaine d’agents et de conseillers qui l’encadrent, James n’a que 27 ans, et il peut toujours prendre exemple sur un certain Kobe Bryant.

Il n’y a pas si longtemps, Bryant avait été traîné plus bas que terre pour des faits bien plus graves que des déclarations tapageuses. Accusé de viol, Bryant aura mis plusieurs années à redorer son image et aujourd’hui, à 33 ans, le numéro 24 des Lakers est devenu le meilleur joueur de sa génération, et le patron de la ligue.

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