Une bizarrerie orthographique dans la famille. « Pour être honnête, je suis encore un peu confus à ce sujet aussi. Ça n’a aucun sens, je ne sais pas pourquoi mes parents ont fait ça », sourit Scotty Pippen Jr., le fils de celui qui se fait appeler « Scottie ». D’autant plus bizarre qu’il rappelle que le prénom de l’ancienne légende des Bulls se termine bien par… un Y.
« Mais pour une raison ou une autre, il l’écrit avec IE partout. Il change tout le temps. Parfois, il va quelque part et il l’écrit avec un Y, et à un autre endroit, il l’écrit avec « IE ». C’est très déroutant », poursuit le joueur de 24 ans, de passage sur un podcast plus tôt dans le mois. Déroutant pour lui et ses coaches auprès desquels le meneur a parfois dû préciser qu’il y avait erreur sur son nom.
Le remplaçant des Grizzlies est moins confronté au phénomène à mesure qu’il s’installe dans la Grande Ligue. Le joueur non-drafté à sa sortie de Vanderbilt a dû patienter avant de se stabiliser. Après un premier bout d’expérience avec les Lakers, il a su convaincre les Grizzlies de le signer pour la fin de saison dernière. Au cœur du marasme collectif, le meneur en a profité pour se montrer.
Avec près de 13 points et 5 passes de moyenne sur une vingtaine de matchs l’an dernier, le natif de Portland avait l’occasion de confirmer sur une saison pleine après l’obtention de son « vrai » contrat à l’intersaison. Ce qu’il fait avec brio. Cette nuit encore dans l’Utah, il a encore assuré en l’absence de Ja Morant : 16 points (7/8 aux tirs), 10 passes – son 8e double-double de la saison – et 5 rebonds en seulement 24 minutes.
Titulaire, il répond présent
À l’issue de la rencontre, un journaliste l’interroge sur sa performance marquée par une colonne « ballon perdu » restée vide. « C’est lié au fait d’être confiant, trouver mon rôle, obtenir plus de minutes, faire confiance au staff. Et j’ai le sentiment d’être capable de jouer en surmontant mes erreurs », lâche-t-il ainsi.
Ses pertes pertes de balle restent un péché mignon chez lui. Mais lorsqu’il est titulaire, en raison de nombreux passages à l’infirmerie du meneur All-Star, il répond présent avec une production à 14 points (51% aux tirs, dont 42% de loin), 5.5 passes et 4 passes en 18 sorties.
Pour l’aider à corriger ses erreurs, en plus du staff de Taylor Jenkins, il peut compter sur le regard avisé de son père, désormais un habitué du FedExForum. « Le fait de l’avoir est une excellente ressource que je peux utiliser », apprécie Scotty Pippen Jr. au sujet des retours paternels.
La pression liée au fait de porter un tel patronyme ? « Soit tu l’acceptes, soit tu laisses ça te dévorer. Je fais avec. Je pense que la pression a diminué au fur et à mesure de ma carrière, parce que je n’en tiens plus compte maintenant », balaye le meneur qui pense avoir davantage souffert du phénomène au lycée.
Aujourd’hui, il a le sentiment de tracer son « propre chemin » de sorte que plus personne ne se trompe de prénom.
Scotty Pippen, Jr. | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2022-23 | LAL | 6 | 5 | 33.3 | 33.3 | 55.6 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 0.3 | 0.5 | 0.3 | 0.3 | 0.2 | 2.3 |
2023-24 | MEM | 21 | 25 | 49.3 | 41.7 | 74.5 | 1.0 | 2.1 | 3.2 | 4.7 | 2.9 | 1.7 | 2.7 | 0.5 | 12.9 |
2024-25 | MEM | 79 | 21 | 48.0 | 39.7 | 71.3 | 0.8 | 2.5 | 3.3 | 4.4 | 2.6 | 1.3 | 1.7 | 0.4 | 9.9 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.