Après quatre défaites de suite, les Cavaliers ont enfin pu retrouver le goût de la victoire. Pour cela, ils ont été aidés par un déplacement facile, à Salt Lake City, face au faible Jazz (16d-56v), mais l’essentiel est là avec un succès qui fait du bien.
« On a perdu des matches qui n’étaient pas dans nos habitudes mais, pour moi, c’était bien de vivre ça aussi près des playoffs », juge Donovan Mitchell. « Je suis reconnaissant d’avoir traversé ces difficultés. Cela permet de se concentrer à nouveau, de trouver des solutions. »
Pour préparer ce match, Kenny Atkinson avait d’abord prévu une séance vidéo ainsi qu’un long entraînement, pour corriger les récents défauts. Et il y en avait puisque Cleveland sortait d’un match raté à Phoenix. Finalement, il a mis ce programme à la poubelle.
« Il faut suivre son instinct quand on est coach. Je ne pensais pas qu’un gros entraînement serait la bonne chose », glisse le technicien. Que faire à la place ? Un jeu, avec un H.O.R.S.E, tout simplement.
« Il y a tellement d’éléments à prendre en compte dans cette ligue. On se plonge en profondeur dans les détails, au niveau des statistiques avancées, des vidéos et on regarde comment le vestiaire réagit, comment les joueurs le sentent », poursuit Kenny Atkinson. « Faire un entraînement agréable, ça n’aide pas à mettre des shoots mais parfois il faut savoir détendre l’atmosphère. On n’a pas surréagi. »
Ne pas effacer la réussite de la saison pour une mauvaise série
Une attitude saluée par Donovan Mitchell, qui se réjouit d’avoir vu l’entraîneur des Cavaliers garder son calme face à la crise et ne pas se transformer en père fouettard alors qu’il n’a pas été comme ça depuis le début de saison.
« On a fait beaucoup de choses cette année et on n’allait pas laisser quatre matches nous abattre. Parfois, c’est la merde », constate-t-il. « Mais c’est notre mentalité : on est sérieux mais on veut aussi s’amuser. On peut perdre le fil un peu dans une si longue saison, mais le ciel ne nous tombe pas sur la tête non plus. Si c’était arrivé en novembre, personne n’aurait parlé de ça. C’est facile d’oublier ça, de perdre les pédales à cause de la situation récente. »
« Cela arrive… Tout le monde perd des matches », ajoute Darius Garland tandis que Kenny Atkinson est satisfait de « 97% de la saison » de ses troupes – le reste étant cette mauvaise passe -, et Donovan Mitchell rappelle qu’en « avril, mai et juin, on ne va pas gagner de 20 points tous les matches et ça va être dur ».
Comme le prochain match est contre Portland, les Cavaliers auront les cartes en mains pour confirmer qu’ils sont bien sortis de leur crise passagère. « On ne peut pas trop s’emballer ni trop s’enfoncer pendant une saison de 82 matches, sinon, on devient fou. On a le deuxième meilleur bilan de la ligue. Il y a des choses à corriger, et même quand on gagne, il faut le faire. Il faut garder la tête froide », conclut Ty Jerome.