Shai Gilgeous-Alexander, Lu Dort, Aaron Wiggins et maintenant Jalen Williams. Ils sont désormais quatre dans l’effectif du Thunder à avoir déjà atteint la barre des 40 points sur un match dans leur carrière.
Si la présence de « SGA » n’a rien de surprenant, au contraire de Lu Dort et Aaron Wiggins, l’arrivée de « J-Dub » dans ce cercle plus si fermé semble réparer une anomalie pour le nouveau All-Star. Contre les Spurs dimanche, l’ailier a été remarquable de maîtrise pour passer 41 points.
Certes, ce n’était pas San Antonio avec Victor Wembanyama pour jouer les paratonnerres près du cercle. Mais les Texans ont donné bien du fil à retordre au leader de l’Ouest. Jusqu’à ce que Jalen Williams n’enfile son costume d’homme providentiel dans son style caractéristique. « Je suis surtout heureux de ne pas avoir à forcer quoi que ce soit » a-t-il réagi après ses 41 points à 15/24 au tir, dont 4/8 à 3-points. « Une bonne partie de tout ça vient simplement de notre équipe et de notre façon de jouer. Cela vient des tirs pris dans les systèmes, du jeu de transition, juste marquer de la façon dont nous voulons jouer. J’en ai simplement été le bénéficiaire. »
17 points dans le dernier qsuart-temps
Jalen Williams est presque trop modeste. Car c’est bien lui qui a pris toute la lumière pour sublimer le jeu du Thunder, alors que les Spurs ne comptaient que trois points de retard avec onze minutes à jouer.
Puis Jalen Williams, déjà bien lancé avec 24 points dans les trois premiers quart-temps, s’est occupé de tout pour assurer la victoire des siens. Tir longue distance, step-back à mi-distance, lay-up en crochet par-dessus la défense… L’ailier a été irrésistible dans le dernier quart-temps avec 17 points à lui seul, et 4 passes décisives.
« Ce qui est le plus satisfaisant, c’est le moment où il a fait ça » a pu savourer Shai Gilgeous-Alexander après le match. « Le match n’allait pas dans notre sens. Il arrive dans le quatrième quart et il plie la rencontre. Au moment où je suis revenu en jeu, c’était déjà fini. »
Le meneur canadien n’a eu à jouer que deux minutes sur la période, car un patron était déjà à l’œuvre pour OKC. « Prendre ses responsabilités et faire le boulot à l’extérieur est très impressionnant, et cela en dit beaucoup non seulement sur son jeu et ses qualités mais aussi sur son état d’esprit et son mental. Et pour atteindre nos objectifs, nous allons beaucoup avoir avoir besoin de tout cela. Et je pense qu’il est prêt. »
Au-dessus de la mêlée
« Ce soir, rien ne pouvait l’arrêter » abonde son entraîneur Mark Daigneault. « Il a joué avec une force exceptionnelle. Il avait constamment le pied sur la pédale d’accélérateur. Mais c’est important de souligner que c’est ce qu’il a fait toute la saison. Il était agressif tout en laissant le jeu venir à lui. Il a créé du jeu là où il le pouvait et fait les passes quand il le pouvait. Quand San Antonio ne l’a pas pris à deux et qu’il était en homme-à-homme, il est allé au charbon. Il a été spécial. »
De plus en plus impliqué offensivement cette saison, quitte à en perdre un peu d’efficacité, Jalen Williams se rapproche toutefois de la caste des grands attaquants, ceux pour qui le jeu se ralentit, à l’image de son camarade, Shai Gilgeous-Alexander. Les deux All-Stars sont ainsi impliqués sur 105 des 146 points inscrits par OKC dimanche, un total jamais vu par deux coéquipiers sur un même match, en 40 ans en NBA, lorsque ces deux joueurs n’ont pas perdu le moindre ballon, note Opta. Du contrôle, encore du contrôle.
« C’est simplement les fondamentaux de ce que l’on veut faire en attaque : jouer en rythme, faire de bons écrans, des bonnes coupes, tout ce qui peut nous aider les uns les autres… Beaucoup de ce travail invisible qui rend une possession bonne » résume ainsi Jalen Williams.