Un accord de 16 millions de dollars sur deux ans semble plutôt « bon marché » dans la NBA actuelle. Mais pour les Suns, la re-signature de Josh Okogie pour 7.7 millions de dollars l’an prochain coûte beaucoup plus cher…
Car comme les salaires de l’effectif dépassaient déjà allégrement le « salary cap » (derrière évidemment les 150 millions annuels du trio Kevin Durant – Devin Booker – Bradley Beal), c’est la « luxury tax » de la franchise qui va exploser. Avec cette nouvelle signature, la pénalité augmente de 47 millions de dollars d’un coup selon les calculs de Yossi Gozlan, pour atteindre 205.4 millions de dollars. C’est un record dans l’histoire de la ligue, qui devrait effacer les 176.9 millions de dollars payés par les Warriors cette saison !
Et faire revenir Josh Okogie coûtera en fait à Mat Ishbia, le propriétaire des Suns, plus de 55 millions de dollars.
À ce prix-là, il faut espérer que l’équipe, désormais emmenée par Mike Budenholzer, n’arrête pas son parcours au premier tour des playoffs. Car sinon, avec le nouvel accord collectif qui sanctionne plus durement les équipes dépensières, le patron de l’équipe sera sans doute forcé de vite faire exploser ce groupe.
En plus de cette « luxury tax » record, les Suns vont ainsi devenir la première équipe à dépenser plus de 400 millions de dollars (223 millions en salaire + 205 millions en « luxury tax ») pour payer ses joueurs…
LEXIQUE |
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 171 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher. Depuis 2024, la NBA sanctionne encore davantage les franchises trop dépensières avec un recrutement encadré.