Le revenant Jonathan Isaac au service de la défense du Magic

Jonas Valanciunas pensait avoir fait la différence avec ses appuis, pour s’offrir un « floater » facile. Mais Jonathan Isaac a refait son retard pour surgir et le contrer. Lors de ce match de présaison face aux Pelicans, l’intérieur du Magic a ainsi montré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités défensives.

Le joueur de 26 ans s’apprête à démarrer sa septième année dans la Grande Ligue. « Année », et non pas saison car sa carrière a été plombée par son genou gauche. Le 6e choix de la Draft 2017 a vécu un véritable cauchemar, enchaînant les rechutes et les saisons blanches.

Depuis 2019, il n’a pris part qu’à… 14 matchs, dont une dizaine disputés en cours de saison dernière, avant de devoir à nouveau passer sur le billard. Mais Jonathan Isaac était bien là, en short, pour cette présaison.

Deux contres de moyenne en moins 10 minutes !

« J’ai l’impression d’être encore en train de m’adapter au rythme, au fait de me sentir moi-même et d’essayer d’être utile. Mon temps de jeu est limité en ce moment, car c’est la présaison. Quand j’entre en jeu, j’essaie juste de gêner les tirs, de choisir mes positions et de shooter quand je suis ouvert », résume-t-il.

En matière de contestation de tirs, sa mission est déjà accomplie. Durant cette préparation, il a terminé meilleur contreur de son équipe, avec deux unités en moyenne, en jouant moins de 10 minutes par rencontre. Une ligne complétée par moins de 4 points par match avec des niveaux d’adresse très bas (23%). Mais son apport offensif actuel n’a pas l’air de préoccuper son coach, qui pense plutôt à ses prouesses de l’autre côté du terrain.

Un effet Isaac

« On sait de quoi il est capable de faire en matière d’efforts défensifs. C’est l’un des meilleurs défenseurs que j’ai jamais côtoyé. Son intelligence de jeu en défense est unique. Il couvre les gars, il communique. (Face aux Pelicans) il a contré trois tirs en 10 minutes à peine. C’est un très bel effort défensif, et puis il y a les actions où il a modifié des tirs. Ce sont des choses importantes, et nos gars continuent de réaliser à quel point il est précieux », juge Jamahl Mosley.

Moritz Wagner peut en témoigner, à l’issue de ce même match face à La Nouvelle-orléans. Celui-ci trouve « incroyable » l’apport défensif du revenant. « Avec lui, vous n’avez pas à [aider]. Il prend sur lui de ne pas vouloir d’aide non plus. Je crois qu’on a joué 11 matchs l’année dernière ensemble et notre équipe était vraiment bonne en défense parce qu’il était là », se souvient l’Allemand.

Orlando s’était effectivement hissé à la quatrième place des meilleures défenses de la ligue (110 points encaissés sur 100 possessions) lors de la fenêtre où Jonathan Isaac a été actif (janvier-février), avant de finir à la 18e place à l’issue de la saison (114 points). Un effet Isaac ? Indéniable selon Moe Wagner : « Il élimine le pick-and-roll de l’équation. Il facilite le retour de l’intérieur, c’est aussi un rebondeur incroyable. Il compense les erreurs, c’est formidable de l’avoir dans notre équipe. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.