Cette rencontre sans intérêt sur le plan sportif débute par du « hourrah basket ». Privée de ses pivots, la France joue « small ball » avec Terry Tarpey au poste 4 et Guerschon Yabusele en 5. Une configuration inédite qui profite au talent individuel de Wael Arakji (14-9 Liban après quatre minutes). Comme d’habitude, les balles perdues et les rebonds lâchés s’enchaînent, et Vincent Collet obligé de prendre un temps-mort, et de mettre Nicolas Batum, 6e homme d’un jour. Evan Fournier sauve les meubles d’un côté, mais prend des vents en défense. Du classique (18-12).
Pour voir du mieux, il faut attendre la rentrée de Sylvain Francisco dans la distribution du jeu mais aussi l’agressivité défensive. Résultat : 7-0 et la France passe devant (19-18). Une avance de courte durée puisque le Liban profite de deux balles perdues pour prendre le premier quart-temps (20-19). Isaiah Cordinier réveille la France avec une énorme claquette dunk sur un loupé de Batum. Mais les Bleus défendent toujours aussi mal sur Arakji qui découpe la défense sans trop de problèmes (24-21). Résultat, le Liban prend même six points d’avance (29-23 puis 31-25) avec un Arakji qui reste sur son nuage (déjà 19 points !). Pour preuve ce bras roulé sur le nez de Batum. Collet n’a pas d’autre choix que de prendre temps-mort où il s’en prend à Elie Okobo « qui n’a pas envie de jouer ».
La France à -10 !
Et c’est pire derrière puisque la France se retrouve à -10 ! (35-25). Fournier, qui joue solo, et Batum à la claquette, relance les Bleus. Meilleur Bleu sur cette première mi-temps, Yabusele ramène la France à une unité, à une minute de la pause (37-36). Et c’est Fournier, aux lancers-francs, qui fait passer la France devant (38-37). Et tout le monde rejoint les vestiaires sur un sourire : ce panier de 20 mètres de Yakuba Ouattara au buzzer. Un dixième de seconde trop tard.
La deuxième mi-temps est dans la lignée de la première avec le duo Fournier-Yabusele qui s’occupe de l’attaque, et pas grand chose en défense. Résultat, les Bleus galèrent (48-47) après quatre minutes. Pour ne rien arranger, Yabusele sort pour trois fautes, et on se fait manger sous le cercle. Comme sur cette claquette dunk d’Omari Spellman qui donne quatre points d’avance pour le Liban (52-48). La suite ? Un air-ball de De Colo, et des Libanais qui se détachent (55-50). Collet relance même Elie Okobo, qui s’était fait afficher en première mi-temps pour son manque d’envie, et le sélectionneur met en place une zone tout-terrain. Il y a un léger mieux, mais le Liban attaque le dernier quart-temps avec un point d’avance (59-58).
L’étincelle Okobo
La confiance est dans les chaussettes côté Bleus, et le Liban en profite pour reprendre deux possessions d’avance (64-60). Sans Yabusele, bloqué par ses quatre fautes, la France joue en « fer à cheval » avec uniquement de la circulation de balle autour de la ligne à 3-points. En bout de chaîne, Cordinier ramène les Bleus à une unité (64-63). Et c’est Okobo, avec un circus shot, qui égalise (65-65), et c’est encore lui qui envoie Cordinier au dunk. La France est devant (67-65), et Francisco enfonce le clou avec un « move » à la Kyrie Irving. La France s’échappe à cinq minutes de la fin (72-65). On ne va pas parler de déclic, puisque les Bleus vont faire peur à leurs (rares) supporters avec un « money time » mal maîtrisé puisque le Liban va revenir à -3 (82-79). Mais à l’arrivée, la victoire est là (85-79). Désormais, place aux matches de classement. Plus que deux purges, et cette Coupe du monde sera terminée pour une France qui a la tête ailleurs.
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