Lycéen star depuis plusieurs années, puis recrue prisée sur le circuit universitaire, Chris Livingston va débuter sa carrière NCAA dans les rangs de Kentucky, sous les ordres de John Calipari.
Classé à la 16e position des meilleurs lycéens de la promotion 2022, l’ailier natif de l’Ohio était une star au lycée et il sera certainement un des « freshmen » les plus en vue de la saison 2022/23 dans le championnat universitaire.
Ce sera en tout cas dans un rôle différent que celui auquel il a été habitué jusqu’alors, c’est-à-dire celui du « go-to-guy ». Dans l’effectif XXL des Wildcats, qui possèdent – sur le papier – peut-être la meilleure équipe du pays, le nouvel ailier de « Coach Cal » ne sera plus le meilleur joueur sur le terrain tous les soirs, et doit donc opérer une transition vers un rôle de « glue guy ».
Savoir s’adapter le plus tôt possible
Une transition déjà débutée la saison passée, puisque Chris Livingston a quitté à l’été 2021 son modeste lycée de l’Ohio où il était le centre du jeu sur tous les plans, pour rejoindre la célèbre académie d’Oak Hill en Virginie, où il a côtoyé d’autres prospects NBA.
Et ce changement de statut sur le terrain s’est naturellement aussi ressenti dans les chiffres : d’une énorme saison « junior » à 31.1 points, 15.8 rebonds, 6.1 passes, 4.7 contres et 4 interceptions dans l’Ohio, il est passé à 18.2 points, 9.1 rebonds et 3.9 passes en Virginie pour sa saison « senior. »
Un changement de décor qui lui a permis de mieux comprendre ses priorités : la victoire passe avant la production personnelle.
« Ça m’a aidé à alléger mes responsabilités en attaque. Dans mon lycée précédent, je devais en faire énormément en attaque pour nous donner une chance de gagner » avait-il ainsi déclaré il y a quelques mois. « Ici, je peux me concentrer sur d’autres choses. Jouer avec des joueurs de grand talent, c’est quelque chose à quoi il faut s’habituer le plus tôt possible, pour se préparer au niveau supérieur. »
L’union fait toujours la force
Désormais sur le campus de Lexington, à un mois du début de sa saison « freshman », il continue ainsi d’appliquer cette logique à l’entrainement.
« Il n’y a pas d’egos dans cette équipe. Je prends beaucoup de plaisir à jouer avec ces gars. Jouer avec des coéquipiers qui me tirent vers le haut, pendant que je suis pleinement impliqué dans le jeu collectif, ça a plus d’importance pour moi que de prendre 30 tirs tous les soirs sans aucune assurance de gagner » a-t-il récemment déclaré. « Tout le monde ici n’a que la gagne comme objectif. »
Chris Livingston retient donc de son passage à Oak Hill et de ses premiers mois à Kentucky que l’importance du collectif surpasse les autres enjeux, mais que chaque joueur individuellement sera sublimé si le collectif brille.
Surtout que le récent exemple de son coéquipier Oscar Tshiebwe, élu Player Of The Year la saison passée à l’unanimité dans un collectif bien huilé, ne fait que renforcer ce sentiment.
« Oscar est un des joueurs les plus altruistes que j’ai jamais rencontrés. Il est le « Player Of The Year » en titre, il a toutes ces distinctions individuelles, mais il joue encore comme s’il avait tout à prouver. » a-t-il ajouté, admiratif. « Il se donne à fond, il est heureux quand ses coéquipiers marquent, mais quand on regarde les stats il est quand même en double-double. Et il n’est qu’un exemple parmi d’autres dans notre équipe. Je suis vraiment excité de passer la saison avec ces gars. »