Sur le papier, au moment de son arrivée en NBA, Manu Ginobili n’avait que peu de chances de finir au Hall of Fame. Un Argentin drafté en 57e position, ce n’est pas le profil type pour finir un jour au panthéon du basket.
Pourtant, l’ancien arrière des Spurs sera bien intronisé au Hall of Fame ce week-end, après une carrière absolument remarquable : quatre bagues NBA, une médaille d’or olympique, une Euroleague, un trophée de meilleur sixième homme en 2008 et deux participations au All-Star Game.
« C’est quelque chose à laquelle on ne s’attend jamais », confie Manu Ginobili sur son entrée au panthéon, pour l’AP. « On commence à jouer au basket parce qu’on aime ça, parce que c’est fun, parce qu’on est avec nos amis. Et maintenant, alors que je pensais qu’il n’y aurait plus de surprises après ma carrière, j’ai une reconnaissance comme ça. C’est incroyable. »
« Une génération qui a changé la façon de jouer au basket »
Un honneur qu’il a décidé de partager avec ses coéquipiers et ses coaches car l’Argentin est conscient de ne pas avoir été un joueur dominant comme LeBron James, Michael Jordan ou Kobe Bryant.
« On ne parle pas seulement des réussites individuelles. Je n’ai jamais été meilleur marqueur de la ligue, ni MVP ou membre de la First-Team All-NBA. Je suis ici grâce à ceux qui m’ont entouré : les joueurs avec lesquels j’ai joué, les coaches qui m’ont dirigé, les franchises où j’ai évolué. Je sais que j’ai été chanceux de jouer avec de tels coéquipiers. Je ne prends pas cette entrée comme un accomplissement individuel. J’ai simplement été là au bon endroit et au bon moment. »
Avec ses anciens coéquipiers Tony Parker et Pau Gasol ou encore Dirk Nowitzki évidemment, Manu Ginobili a tout de même été un visage reconnu de la ligue au moment où l’internationalisation s’imposait totalement en NBA. Cette vague de joueurs non-américains a été plus importante et dominante encore que la précédente, tout en donnant aussi de l’élan aux stars d’aujourd’hui que sont Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid, Luka Doncic, Nikola Jokic…
« Je suis fier d’avoir fait partie de cette génération qui a changé la façon de jouer au basket, la façon dont le basket était vu, dont les joueurs internationaux étaient reconnus », analyse El Manu. « C’était agréable d’en faire partie. »