Secoués par leur défaite face à la Géorgie au bout de deux prolongations (88-83), et par la bagarre en coulisses qui a déjà défrayé la chronique, les Turcs ont su rebondir parfaitement en s’imposant avec autorité face à la Belgique (78-63).
Il faut dire que les coéquipiers de Furkan Korkmaz ont donné le ton d’entrée de jeu, avec un premier quart à sens unique, conclu sur le score sans appel de 20-6 !
« Cette situation a soudé l’équipe plus que jamais », a déclaré l’arrière de Philly sur EuroHoops. « Comme on a pu le voir [hier], depuis les matchs de préparation, c’est le match où l’équipe a été la plus unie. On a formé un mur dès le début en défense, et ça nous a porté à la victoire. »
Actuellement deuxième de son Groupe A, derrière l’Espagne (au point average), la Turquie a d’ores et déjà validé son ticket pour la deuxième phase à Berlin. Mais la troupe d’Ergin Ataman compte bien aller plus loin avec son trident de NBAers.
« Je pense qu’on est encore loin de nos attentes », poursuit Furkan Korkmaz. « Ce type de basket ne convient pas à notre talent et notre caractère. Penser à ce qui va se passer avant chaque match, dans quelle condition on va le jouer, ça n’est pas ce qui nous convient. Mais, dans ce tournoi, tout peut changer en un match. On en a eu un bref aperçu sur ce match. »
Justement opposée à l’Espagne aujourd’hui pour savoir qui terminera à la première place du Groupe, la Turquie pourrait bien avoir bénéficié de ce malheureux incident face à la Géorgie. Mais, outre cette escarmouche, Furkan Korkmaz estime aussi que les conditions du tournoi à Tbilissi ont aussi contribué à renforcer les liens entre les joueurs turcs.
« Le calendrier est difficile, c’est sûr, mais ça fait partie du boulot. Je ne veux pas m’en plaindre. Ce que je peux simplement dire, c’est que cette organisation a ses défauts. Certains points doivent être parfaits [pour jouer dans de bonnes conditions] : la nourriture, les déplacements entre l’hôtel et la salle… Notre coach nous en parle depuis le début. Cette organisation s’est ratée sur certains points et ça peut mener à des blessures. Avoir à passer 50 minutes dans le bus avant chaque match, c’est comme si on voyageait d’une ville à une autre. Mais bon, ca fait partie du tournoi, même s’il faut en parler. »
Crédits photo : FIBA