S’il fallait une belle illustration des liens existants entre Willie Green et les Suns, la voici. La fin de rencontre du Game 6, remporté par les Suns finalement qualifiés en demi-finale de conférence, a donné lieu à une scène riche en émotions. Le coach des Pelicans a commencé par une accolade avec son ancien mentor, Monty Williams.
On le retrouvait quelques secondes plus tard, en larmes, en train d’empoigner ses anciens partenaires, dont Chris Paul pour une embrassade de quelques secondes où « CP3 » a visiblement consolé son ancien coéquipier et assistant coach. Puis il a serré le bras de Monty Williams une seconde fois…
« Je suis tellement fier de tout ce qu’on a accompli ensemble », livre la tête pensante des Pelicans en conférence de presse, interrogé sur ses larmes. « Je ne veux pas en dire beaucoup plus parce que je vais encore être émotif. Mais je suis heureux, heureux, heureux pour nos joueurs. Et déçu que notre saison s’achève. »
Son double sentiment de joie et de tristesse s’explique par l’incroyable parcours de la franchise de la Nouvelle-Orléans. Pourtant privée de Zion Williamson et après un début de saison catastrophique, cette équipe est revenue de nulle part en se qualifiant, malgré un bilan négatif, en playoffs via le « play-in ».
Un passage en phases finales pour y faire tout sauf de la figuration puisque les Pelicans ont fait douter la meilleure équipe de la saison régulière, qui l’a emporté en six manches alors que certains les imaginaient passer un coup de balai. Le tout dans un contexte très particulier pour le coach rookie qui affrontait son ancienne équipe, où il a été assistant les deux saisons précédentes.
Un coach, « mon coéquipier et mon frère »
« L’une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire dans ce sport est de coacher contre des personnes que j’aime. On a dû couper la communication, faire comme si nous n’étions pas des amis ou des frères. Et aller sur le terrain et se battre. C’est difficile, mais je suis fier de notre groupe. Je suis fier d’eux », poursuit Willie Green.
Expérience tout aussi délicate à vivre pour Monty Williams qui évoque « des tonnes d’émotions avec ce match. Je suis heureux qu’on ait gagné, mais je sais ce que c’est que d’être du côté des vaincus, je compatis avec Willie. […] Nous sommes tous membres de la famille. »
« Je ne pense pas que les gens réalisent vraiment cette relation entre Willie et moi », complète de son côté Chris Paul. « Je ne serais pas à Phoenix si ce n’était pas pour Willie. C’est la première personne qui a su que j’avais l’intention de venir à Phoenix. C’est un coach, mais c’est mon coéquipier et mon frère. Willie, c’est ma famille. Alors ne pas communiquer avec lui pendant la série a été dur. »
Malgré sa frustration de voir la saison se terminer, Willie Green se dit « très optimiste » pour l’avenir de son groupe, dont l’expérience a été boostée par ces dernières semaines de compétition. « J’étais avec (les Suns), je sais ce pour quoi ils jouent, le titre. […] On prépare notre groupe à La Nouvelle-Orléans pour la même chose. »