Membre de la « superteam » de Kentucky au milieu des années 2010, composée notamment de Devin Booker, Karl-Anthony Towns ou encore Willie Cauley-Stein, Trey Lyles a connu un début de carrière pro mouvementé. Sélectionné dans la « lottery » de la Draft 2015, en 12e position par le Jazz, il a débuté sa carrière dans la Grande Ligue dans l’anonymat, cantonné à un rôle de rotation en sortie de banc dans l’Utah.
Pour The Athletic, l’intérieur se rappelle la pression d’être un « lottery pick » et la peur de mal faire l’ont rapidement dévoré durant ses premiers mois chez les professionnels. « Durant mes deux premières années, quand ma confiance était au plus bas, j’étais sur le terrain à refuser des tirs, je ne tirais pas. J’essayais d’être un joueur de la rotation et de simplement faire circuler la balle. J’avais des passages durant lesquels ma confiance était élevée et je jouais bien. Puis dès que je faisais un mauvais match, ma confiance en reprenait un coup. »
Le Canadien explique aussi que la réalité de la NBA, une ligue dans laquelle un joueur de haut calibre en NCAA peut devenir un simple « role player » à l’échelon supérieur, n’était pas évidente à accepter et gérer.
« Chaque gamin qui est bien placé dans les classements des scouts, qui va à Kentucky ou une autre grosse fac’, pense qu’il va arriver dans la ligue et devenir celui à qui on donne les clés du camion. Ma situation était différente, j’ai grandi plus lentement dans la ligue. À l’époque, je pense que j’y ai accordé trop d’importance. Si j’avais commencé ma carrière avec la confiance que j’ai actuellement, je serais dans une situation différente. »
Un nouveau départ à Detroit
Signé pour deux ans à Detroit, le joueur de 26 ans a fait table rase de ses expériences passées à Utah, Denver et San Antonio et entame un nouvel chapitre de sa vie professionnelle dans le Michigan.
Premier chantier : le travail mental. Depuis plusieurs mois, il consulte un thérapeute. Durant ses jeunes années, le joueur avait tendance à trop réfléchir sur ses performances ou sur ce que les observateurs extérieurs pensaient de son jeu. Désormais plus mature, dans sa septième saison en NBA, il veut éliminer ces mauvaises habitudes.
« Cette année a été un tournant de ce point de vue. J’ai abattu un travail important durant l’intersaison sur mon mental et mon état d’esprit. Je suis confiant et j’accepte qui je suis en tant que joueur. C’est un gros plus. […] La thérapie m’a aidé de différentes manières. J’ai tendance à trop réfléchir, à me prendre trop la tête. Je veux juste aller sur le terrain et faire travailler ma mémoire musculaire. En cela, la thérapie m’a aidé. »
Davantage apaisé mentalement, le joueur voit son travail porter ses fruits sur le parquet. Au sein d’une équipe qui joue sans pression, l’ancien Wildcat réalise une belle saison en sortie de banc : 9.7 points à 55% aux tirs, 4.8 contres et 1.2 passes. Dans un rôle de poste 5 qui étire le jeu pour offrir des espaces aux arrières, l’intérieur bénéficie de la confiance totale de son coach Dwane Casey, qui lui laisse une certaine liberté.
« Au regard de ma situation actuelle dans ma vie, être avec tous ces jeunes et quelques vétérans, c’est facile de tisser des liens avec eux. […] Je peux être moi-même, cela m’aide énormément » conclut-il ainsi.
Trey Lyles | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2015-16 | UTH | 80 | 17 | 43.8 | 38.3 | 69.5 | 0.7 | 3.0 | 3.7 | 0.7 | 1.4 | 0.3 | 0.8 | 0.2 | 6.1 |
2016-17 | UTH | 71 | 16 | 36.2 | 31.9 | 72.2 | 0.7 | 2.6 | 3.3 | 1.0 | 1.4 | 0.4 | 0.9 | 0.3 | 6.2 |
2017-18 | DEN | 73 | 19 | 49.1 | 38.1 | 70.6 | 0.8 | 4.0 | 4.8 | 1.2 | 1.5 | 0.4 | 0.8 | 0.5 | 9.9 |
2018-19 | DEN | 64 | 18 | 41.8 | 25.5 | 69.8 | 0.7 | 3.2 | 3.8 | 1.4 | 1.5 | 0.5 | 1.1 | 0.4 | 8.5 |
2019-20 | SAN | 63 | 20 | 44.6 | 38.7 | 73.3 | 1.1 | 4.6 | 5.7 | 1.1 | 1.6 | 0.4 | 0.6 | 0.4 | 6.4 |
2020-21 | SAN | 23 | 16 | 47.8 | 35.0 | 65.2 | 0.4 | 3.3 | 3.7 | 0.6 | 0.6 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 5.0 |
2021-22 * | All Teams | 75 | 21 | 46.6 | 32.1 | 80.2 | 1.2 | 3.9 | 5.1 | 1.2 | 1.6 | 0.4 | 1.0 | 0.4 | 10.5 |
2021-22 * | DET | 51 | 19 | 45.6 | 30.1 | 78.4 | 1.2 | 3.6 | 4.8 | 1.1 | 1.8 | 0.4 | 1.1 | 0.5 | 10.4 |
2021-22 * | SAC | 24 | 23 | 48.9 | 36.5 | 85.1 | 1.2 | 4.4 | 5.6 | 1.2 | 1.3 | 0.3 | 0.8 | 0.2 | 10.6 |
2022-23 | SAC | 74 | 17 | 45.8 | 36.3 | 81.5 | 0.9 | 3.1 | 4.1 | 0.9 | 1.3 | 0.4 | 0.9 | 0.4 | 7.6 |
2023-24 | SAC | 58 | 20 | 44.5 | 38.4 | 70.0 | 1.1 | 3.4 | 4.4 | 1.2 | 1.5 | 0.3 | 0.7 | 0.3 | 7.2 |
2024-25 | SAC | 69 | 20 | 42.0 | 34.0 | 70.0 | 1.2 | 3.4 | 4.6 | 1.2 | 1.2 | 0.6 | 0.6 | 0.3 | 6.5 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.