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Interview Axel Toupane : « C’est super de revenir dans une franchise qui joue les premiers rôles »

Le contrat d’Axel Toupane avec les Bucks est la belle surprise du mois de mars. Le Français débarque dans une franchise qui vient de se séparer de Torrey Craig et de D.J. Wilson, et il devrait jouer sous ses nouvelles couleurs samedi.

Déjà installé à Milwaukee, Axel Toupane espère être en tenue samedi, pour le match face à San Antonio. En attendant, de rejoindre le groupe et de pouvoir échanger avec le coaching staff, il a accepté de répondre aux questions de Basket USA. Au moment où il arrive, les Bucks viennent de se séparer de deux extérieurs (Torrey Craig et D.J. Wilson, transférés aux Suns et aux Rockets). Idéal pour grappiller des minutes.

C’était votre objectif en début de saison : vous êtes de nouveau un joueur NBA !

Oui, je suis très content. Il y a quelques années, j’étais déjà passé par Milwaukee, mais c’était un séjour assez court. Et déjà à l’époque, c’est une franchise qui m’appréciait bien et personnellement, je m’étais bien senti là-bas. D’ailleurs je pensais que ça pouvait durer plus longtemps. C’est super d’être de retour ici, dans une franchise qui joue les premiers rôles en NBA. Je suis prêt pour une nouvelle aventure.

Quel a été votre premier sentiment en apprenant la nouvelle ?

Déjà, dans la bulle de G-League, tout s’était bien passé. Donc je savais que plusieurs franchises avaient un regard sur moi. Ils parlent, ils se renseignent… Mais tu ne sais jamais avec qui ça va être et quand ça va être. Résultat, c’est un sentiment de satisfaction, car tu es content du travail accompli. Il y avait beaucoup de bons joueurs dans cette bulle et ils veulent la même chose que toi. Donc, je suis à la fois content et soulagé.

« Mon premier passage, je partais de tellement loin, c’était comme si j’étais à Disneyland »

Avant de revenir en NBA, la parcours a été accidenté : un retour en Europe, des blessures, un passage en Jeep Elite avec la SIG…

Le passage à la SIG a été bénéfique pour moi. Alors certes, je me suis blessé mais le but pour moi était de retrouver un rythme de compétition car l’été dernier j’avais beaucoup travaillé. J’avais besoin de jouer, de voir où j’en étais. C’était un choix tactique qui aurait pu m’aider. Mais je me suis blessé et ça n’a pas tourné comme on voulait. Mais, je n’ai aucun regret par rapport à ça. Ce n’est pas facile, et il s’est passé beaucoup de choses. Mais comme on dit, « chacun son chemin » et c’est un chemin qui me correspond bien. À croire que j’aime bien souffrir pour rien… Au final c’est passé, et maintenant, place à l’étape supérieure.

Depuis la Coupe du monde en Chine en 2019 où vous aviez montré de belles choses, il y a eu notamment cette blessure à Malaga au tendon d’Achille.

En fait, il y a eu une mauvaise communication autour de ma blessure car ce n’était pas une rupture. C’était comme une entorse, mais le tendon n’était pas rompu. Mais, il fallait faire quand même attention et j’ai été arrêté quelques mois. Puis il y a eu le Covid, de nouveau une blessure. Mais c’est du passé, maintenant c’est focus sur la suite.

C’est votre second séjour à Milwaukee, mais vous n’êtes plus le Axel Toupane de 2017. Avez-vous pu discuter avec le coaching staff pour savoir ce qu’ils attendent de vous ?

Je suis arrivé il y a deux jours à Milwaukee, donc je n’ai pas encore rencontré le staff. Mais j’ai encore le temps, je ne peux rejoindre l’équipe et jouer que samedi. C’est certain que j’ai plus d’expérience, je suis un joueur plus mature. Mon premier passage, je partais de tellement loin, c’était comme si j’étais à Disneyland. Alors, je n’ai pas arrêté de travailler mais c’est clair qu’il me fallait du temps pour savoir comment les choses se passaient. Et là j’ai eu du temps pour bien le comprendre, j’ai une approche différente, plus adéquate.

Votre style de jeu basé sur le jeu sans ballon et le tir à longue distance sur du catch-and-shoot colle avec le jeu des Bucks. Le fait de jouer avec un double MVP en la personne de Giannis Antetokounmpo est plutôt une très bonne nouvelle.

Je vais avoir l’opportunité de montrer de quoi je suis capable. C’est à moi de la saisir. Je pense que c’est un bon « fit ». C’est ce qu’ils m’ont dit et c’est ce que je pense. Après, au niveau basket, nous n’avons pas encore parlé, je n’ai pas encore vu les gars. Je ne me suis pas encore entraîné. C’est le milieu de la saison. On verra bien.

« Quand tu vas en G-League, c’est avec l’idée de retourner en NBA »

Votre jeu aurait pu aussi coller avec les Warriors.

Je ne suis pas déçu de ne pas être pris par les Warriors. Quand tu es dans la position dans laquelle nous sommes, de devoir partir en G-League afin de trouver une place en NBA, tu es content quand on te propose un contrat. Maintenant si c’est une équipe de qualité comme les Bucks ou les Warriors alors c’est c’est encore mieux et c’est la cerise sur le gâteau. Mais tu te dois de saisir n’importe quelle opportunité, le fait d’être dans une équipe qui joue le titre comme Milwaukee alors c’est encore mieux.

Quand la saison de G-League a débuté, quel était votre état d’esprit ?

L’envie de tout donner pour ne pas avoir de regrets. Je revenais de blessure, j’avais cette volonté de jouer sans avoir mal et pouvoir revenir physiquement bien. Je savais que si j’étais en forme alors j’avais toutes mes chances d’être performant et donc de me faire remarquer par les franchises. C’est dans cet état d’esprit que j’ai attaqué cette bulle. Après, bien sûr quand tu vas en G-League c’est avec l’idée de retourner en NBA, mais tu joues plein de matchs, parfois tous les jours. Il y avait des grandes chances d’avoir du temps de jeu, donc c’était pouvoir me remettre en selle et prendre du plaisir.

On a souvent entendu des critiques sur le niveau de la G-League… Aujourd’hui vous avez prouvé que c’est un chemin possible vers la NBA.

Peu de gens regardent la G-League. D’ailleurs le regard que portent les gens sur cette compétition a un peu changé. Quand tu regardes, toutes les équipes envoient leurs rookies, leurs « two-way contract » et il y aussi des vétérans. Donc niveau talent, ça n’a rien à envier à ce que tu peux trouver en Europe. Après collectivement, c’est normal que tu sois moins fort. Tu t’entraines moins car tu joues tous les deux jours. Comparé à la Jeep Elite, ça ne sert à rien de le faire. On voit bien que les bons joueurs de G-League, les gars se battent pour les avoir en Europe.

Malgré votre force de caractère, avez-vous douté par moment ?

Bien sûr que tu es obligé de douter. La peur de perdre, d’être en échec, ce sont des choses qui t’aident. Après il ne faut pas que ça annihile tes capacités. Douter, ne pas être sûr, sont des facteurs importants pour nous les sportifs. Je pense que même les plus grands ont des moments de doutes. Tu ne peux jamais être sûr à 100%. D’ailleurs, c’est ce qui t’aide à être plus fort, à te remettre en question et surtout à te forcer à en vouloir toujours plus. Ce sont des sentiments qui sont inévitables. Après la question est de savoir comment tu les gères.

« Il faut faire attention quand tu montes beaucoup de projets, car tu t’éparpilles. Ça prend énormément de temps et d’énergie »

Le fait d’avoir un papa (Jean-Aimé Toupane) qui connaît le milieu professionnel vous a certainement aidé ?

Mentalement, mon père m’a énormément aidé jusqu’à ce jour. Je suis tellement fier de pouvoir porter le flambeau dans ma génération. À l’époque, il n’était pas très médiatisé et pouvoir continuer ce qu’il a commencé, ça fait plaisir c’est sûr.

Quelle a été sa réaction quand il a appris que son fils repartait en NBA ?

Il était content. Il a toujours voulu le meilleur pour moi. Maintenant le combat continue. Il a toujours été génial. Il ne m’a jamais forcé à faire quoi que ce soit. Il m’a laissé prendre les décisions mais quand je lui dis que je veux faire quelque chose alors il va m’apporter tous ses conseils pour ne pas que je dévie et que je continue à aller vers la direction que j’ai choisie depuis le début.

Aujourd’hui, votre histoire peut inspirer des jeunes français…

Je ne le fais pas pour ça. Mais si je peux les aider, par mon parcours, à atteindre leurs rêves alors c’est un vrai plaisir. Les aider à faire front, à toujours croire en soi. Peu importe ce qu’ils veulent faire, s’ils souhaitent y arriver alors ce serait un honneur pour moi d’ arriver à les aider.

On connaît le Axel basketteur, mais le Axel entrepreneur a aussi de grosses ambitions. L’an dernier, vous aviez par exemple organisé un camp pour des joueurs professionnels.

Je ne sais pas si je vais le refaire cette saison, mais déjà on va faire un camp pour des jeunes dans quelques semaines. Il sera un peu différent de celui de Levallois. Je ne sais pas encore comment mais j’ai des idées. Il y aura aussi un jour la possibilité de faire des choses en Afrique. Mais il faut faire attention quand tu montes beaucoup de projets, car tu t’éparpilles. Ça prend énormément de temps et d’énergie. Même si je sais où je veux aller, je ne suis pas LeBron James. Chaque chose en son temps.

Propos recueillis en visio-conférence

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