Billy Donovan attend que ses joueurs prennent le taureau par les cornes

En deux matches, Billy Donovan a pris conscience du chantier dans l’Illinois. Après la défaite contre Atlanta où les Bulls avaient encaissé 83 points en première mi-temps, Chicago s’est à nouveau incliné, contre Indiana.

« Avec la manière », puisque les joueurs de l’ancien entraîneur d’Oklahoma City ont été écrasés à deux reprises. D’abord en deuxième quart-temps avec un 21-0. Puis encore en troisième quart-temps avec un 18-0.

Une équipe qui accepte facilement de subir

Deux grosses gifles qui ont provoqué la colère du coach, qui n’a pas hésité à parler précisément de ses joueurs après la rencontre en conférence de presse. Le « on » utilisé habituellement est souvent devenu un « ils ».

« Ils n’ont pas géré les choses, pas du tout », explique le technicien. « Ils comprennent leurs erreurs et ce qu’il se passe. On l’a déjà dit avant : ils doivent faire tout ça ensemble, se battre ensemble. La plupart des matches, on ne sera pas l’équipe la plus athlétique, talentueuse ou expérimentée. Mais on peut être une équipe qui se bat bien davantage. À un moment, ils avaient l’air découragé. Quand on est professionnel, on doit affronter l’adversité. »

Comme sous Jim Boylen, qui était censé apporter de la dureté aux Bulls lors de son passage sur le banc, les joueurs ont montré une grosse fragilité mentale. Trop souvent, Chicago encaisse les coups sans répondre…

« Pour les jeunes joueurs, quand on se met à perdre, ça démoralise », poursuit le coach. « Plus on est battu, plus il faut savoir s’en sortir par soi-même. Si on jette une bouée de sauvetage, il faut nager pour la rejoindre et ne pas demander à ce qu’elle vienne à soi. Il faut avoir cette mentalité, celle de se sortir nous-mêmes du trou. »

De la responsabilité des joueurs

L’effectif des Bulls entre la saison passée et cette saison n’a quasiment pas bougé. Les joueurs ne peuvent donc plus se cacher derrière leur coach, qui a lui changé entre mars dernier et cet hiver.

« Cela dépasse les coaches à cet instant », souligne Wendell Carter Jr. « On ne peut pas toujours pointer du doigt les coaches pour tout ce qui se passe. On doit assumer sur le parquet, sinon, ce sera toujours la même chose. »

Pour expliquer ces deux premiers matches compliqués, Zach LaVine a évoqué les « mauvaises habitudes » qu’il a conservées avec ses coéquipiers. Qu’il faut ainsi transformer en bonne habitudes.

« C’est une ligue qui appartient aux joueurs », assure l’arrière. « Les coaches peuvent nous aider de différentes manières, mais c’est nous qui sommes sur le terrain. C’est à nous d’être prêt. On a quasiment la même formation que l’an passé, on essaie de montrer qu’on est une bonne équipe. Pour l’instant, on ne l’a pas montré. »

Pourquoi pas lors de la réception de Golden State, là aussi une équipe qui patine en ce début de saison, dimanche ?