Fils d’immigrés nigérians (et désormais détenteur d’un passeport du pays de ses parents), l’international grec Giannis Antetokounmpo a donné une touche africaine à sa sélection au moment de choisir son cinq majeur, en tant que capitaine d’une équipe All-Star. « Mon frère africain », a-t-il ainsi glissé lorsqu’il a choisi Joel Embiid en premier avant d’enchaîner avec Pascal Siakam, son « second frère africain » de la liste.
Le basket s’est mondialisé depuis vingt ans et le continent africain représente le présent, ce trio en étant le plus beau symbole, plus de 35 après les premiers pas d’Hakeem Olajuwon en NBA, mais aussi l’avenir. « L’Afrique est sur le point d’arriver », prévient ainsi Brett Brown, coach de Joel Embiid aux Sixers mais aussi de la sélection australienne, avec laquelle il a participé à de nombreuses compétitions internationales.
La NBA ne s’y est pas trompée en posant les bases de la Basketball Africa League (BAL), qui débutera le mois prochain, afin faire émerger un maximum de talents, mais aussi en développant le NBA Africa Game depuis 2015.
Alors que la ligue va fêter les dix ans de l’ouverture de ses premiers bureaux sur le continent, à Johannesburg, et que 11 nations africaines son représentées cette saison dans la grande ligue, Joel Embiid a confirmé la « fierté qui réside en chacun d’entre nous », lorsque vient le moment de représenter le basket africain.
Un rêve qui peut devenir réalité
À Toronto, Pascal Siakam bénéficie d’un allié de choix en la personne de Masai Ujiri, d’origine nigériane, qui a œuvré il y a plus de 15 ans en tant que directeur du programme « Basketball Without Boarders Africa », dont sont notamment sortis Pascal Siakam et Joel Embiid.
« Masai, la NBA, tout le monde fait sa part pour promouvoir le basket sur le continent et s’assure qu’on va continuer à dire aux jeunes joueurs et aux gamins que c’est possible. C’est quelque chose qu’ils peuvent arriver à faire », a ajouté le MIP 2019, qui sera coach d’une sélection de jeunes en marge du All-Star Game ce week-end. Parmi les 64 garçons et filles invitées, on retrouvera des enfants venant d’Angola, d’Egypte, de Guinée, du Mali, du Nigéria, du Sénégal, du Congo et de Centrafrique.
Le All-Star Game reste le rendez-vous ultime pour promouvoir la NBA auprès des plus jeunes. Comme des millions d’enfants à travers le monde, c’est lors d’un match des étoiles que le pivot sénégalais Tacko Fall a découvert le basket et la NBA quand il était « petit ».
« C’est fou et ça montre que tous les enfants africains qui ont cette volonté, peuvent y arriver, » a conclu le géant des Celtics. « Joel a progressé chaque année, Pascal est désormais un starter au All-Star Game… Ça signifie beaucoup pour moi et je sais que c’est aussi le cas pour le continent tout entier ».