Face à la Tunisie, Vincent Poirier (9 points, 3 rebonds, 2 passes) a une nouvelle fois répondu présent. Tout au long des 40 minutes, la France et son pivot n’ont jamais cessé de vouloir étouffer défensivement leurs adversaires. Défendre sera la clef du succès, le Celtic le sait et il semble que tous ses coéquipiers ont le même état d’esprit.
« La victoire, ce n’est pas le plus important ce soir » assure-t-il ainsi. « Je pense que la façon dont on a joué est plus rassurante que lundi face à la Turquie. On s’est passé la balle, on a couru, posé de bons écrans et on a trouvé des tirs ouverts. C’est ça notre jeu et notre force. On doit continuer comme ça. À Lyon, ce sera plus compliqué, j’espère que l’on pourra continuer à monter en puissance. Je pense que les cinq joueurs ont été actifs et connectés en défense tout au long du match, pas comme face à la Turquie. On doit défendre encore plus fort ».
Un complément à Rudy Gobert plutôt qu’un concurrent
Aujourd’hui, Rudy Gobert est LA star de cette équipe de France. C’est lui qui est le plus acclamé quand il rentre sur le terrain où quand il contre sévèrement ses adversaires. Mais surtout, le duo qui forme avec Vincent Poirier sur le poste 5 est annonciateur de très bonnes choses pour l’Équipe de France.
Tout simplement parce les deux répondent présents et surtout parce l’ancien joueur de Baskonia n’est pas dans une optique de prendre la place de titulaire. Au contraire, il sait tout ce que peut apporter le pivot d’Utah, en restant conscient qu’il peut aussi beaucoup apporter au collectif de Vincent Collet. Comme tout au long de la saison du côté de Baskonia, Vincent Poirier ne se pose pas de questions… Et cela fonctionne à merveille.
« Mon rôle je le connais », analyse simplement le pivot des Celtics. « Je sais que je vais avoir 10-15 min aux maximum. Je dois apporter en défense, faire de bons écrans et me montrer disponible en attaque ».
De nouvelles qualités de passeur
En attaque, il a su se montrer. Efficace sur pick-and-roll, comme à son habitude, il a aussi régalé le public toulousain de deux gros dunks, dont un sur le pauvre Salah Mejri, qui a découvert le « marteau » Vincent Poirier.
« De toute façon, je ne mets que des dunks et s’il y a quelqu’un en dessous, c’est encore mieux », s’amuse-t-il. « Non, c’est efficace et ça motive le banc donc c’est une bonne chose. Ce sont des paniers près du cercle et c’est important de se montrer efficace dans ce domaine. À moi de continuer ainsi ».
Par ses dunks ou sa finition près du cercle, il a su se montrer efficace et satisfaire les besoins de son staff. Mais son jeu ne cesse de s’améliorer. Il a montré sur les deux premiers matchs qu’il était capable de passer, notamment sur la défense de zone. Sa présence poste haut a été très intéressante et c’est tout le collectif qui en a profité.
« Je ne sais pas si c’est une nouvelle facette de mon jeu. Je sais juste que je dois progresser sur ça. Ce n’est pas ma caractéristique première mais j’essaie de trouver les gars qui coupent dans la raquette comme Paul Lacombe ou les shooteurs libres. Quand tu as un grand libre dans la raquette ça attire les défenseurs et du coup notre jeu devient efficace ».