Free agency : Kyrie Irving brouille les pistes… et s’en prend à la presse

Depuis que la demande de transfert d’Anthony Davis est officielle, les Celtics sont dans une situation paradoxale.

Avec un effectif très riche, Boston semble être la franchise qui possède le plus d’arguments pour récupérer l’intérieur des Pelicans. Mais on le sait, la « Derrick Rose Rule » empêche jusqu’à la fin de saison, le 1er juillet plus précisément, d’associer Anthony Davis et Kyrie Irving dans la même équipe.

Seulement, ce n’est pas le seul problème posé par la situation autour du meneur des Celtics. En effet, d’après les informations d’ESPN, du côté d’Anthony Davis, on n’est pas persuadé qu’Irving prolongera à Boston puisque ce dernier pourrait très bien se laisser tenter par New York par exemple, qui a désormais la souplesse financière pour le signer.

« Demandez-moi le 1er juillet ! »

Pire, c’est Kyrie Irving himself qui laisse planer le doute, et voici sa déclaration du jour.

« Eh bien… au final, je ferai ce qu’il y a de mieux pour ma carrière, et je m’en tiens à ça » a-t-il lâché sans évoquer sa promesse de prolonger à Boston. « Mon objectif est de gagner un titre avec les Celtics. On avait évidemment des objectifs en début de saison, et la priorité est de gagner un titre. C’est mon objectif. »

Un journaliste lui demande alors s’il a changé d’avis sur sa promesse : « Demandez-moi le 1er juillet ! ».

De quoi créer le doute, et ce ne sont pas ses propos qui suivent qui vont rassurer les fans de Boston.

« Je pense que j’étais dans l’excitation, au sortir d’une blessure avec l’envie de prouver quelque chose, et de démontrer que je pense d’abord à l’équipe, ce que je fais d’ailleurs naturellement » poursuit-il à propos de sa déclaration en présaison. « Mais au final, ça fait huit ans que j’essaie de faire ce que les autres souhaitent que je fasse, et de le valider à travers les médias, les agents et n’importe qui d’autre dans le business. Je ne dois rien à personne ! Je pense que j’ai confiance en moi et mes qualités, et je veux être capable de maîtriser ce que j’ai envie de maîtriser. »

Un journaliste insiste et lui demande si prolonger à Boston reste sa priorité.

« J’ai toujours confiance en Boston, et ce qu’ils peuvent promettre pour le futur et dans les éléments qu’on possède. C’est ce qui me motivait beaucoup en début de saison. C’était cette chance de faire vraiment ce qu’on avait prévu, de se fixer un objectif, d’essayer de l’atteindre et ensuite de faire le point à la fin de la saison. C’était le plan, et ça reste le plan. Evidemment, Boston est toujours en tête de la course. On en est là. »

« Vous, les journalistes, avez une responsabilité dans la destruction des vestiaires »

Et puis, comme d’autres avant lui, Kyrie Irving a décidé de s’en prendre à la presse. Comme si les journalistes étaient responsables des rumeurs… et de ses déclarations de présaison où il annonçait, au centre du terrain, qu’il allait prolonger.

« C’est dingue comme les articles et les histoires peuvent s’infiltrer dans les vestiaires. Vous, les journalistes, avez une part de responsabilité dans la destruction des vestiaires. C’est comme ça. On est dans une industrie du divertissement, mais je ne vis pas pour ce divertissement. Je ne vis pas pour parler à tout le monde de ma vie et mes choix. Je voudrais juste qu’on le respecte. C’est très simple. Je suis un être humain normal, et je ne veux pas répondre à toutes ces questions sur mon avenir. Vous savez, c’est injuste pour moi, car je dois me concentrer sur le fait d’aider les gars à progresser et sur le fait que l’équipe ait vraiment du succès. Quand ça devient incontrôlable, et que les gens sont agressés sur le plan personnel, ça devient la cour de récré. Cette industrie est foireuse. C’est mon choix, au final. Qui peut dire ce qu’il y a de mieux pour l’autre ? Ça n’a pas d’importance. Ce sont des commentaires injustifiés, et bien sûr, ça va continuer jusqu’à la fin de la saison. J’y suis attentif. Je suis un pro. Je ne veux manquer de respect à personne, mais comme je l’ai dit, je ferai ce qu’il y a de mieux pour moi et ma famille. »

Un refrain entendu mille fois, et on saura, le 1er juillet, si prolonger à Boston est ce qu’il y a de mieux pour lui et sa famille. À New York, on espère que non…