Les Knicks dans la douleur et à l’usure

Paradoxalement, il a fallu attendre la sortie pour blessure de Danilo Gallinari pour que les Knicks parviennent enfin à se débarrasser de Pacers très accrocheurs. Un succès qui porte la griffe de Ronny Turiaf, décisif par sa défense, ses rebonds et ses contres. Du grand Turiaf, indispensable lorsqu’il faut aller au mastic.

Plus de 20 changements de leaders et autant d’égalités. Inutile de dire que la rencontre entre les Knicks et les Pacers fut très serrée. Âpre aussi avec des Pacers qui étaient venus avec un plan anti-Stoudemire. Cela a bien fonctionné pendant 45 minutes. Pour s’occuper du cas Stoudemire, Jeff Foster, titulaire à la place de Roy Hibbert.

Fatigué, le Stoud’ marque le coup en ce moment et pendant trois quart-temps, il a subi. Pendant trois quart-temps, les Knicks ont souffert. La faute à des Pacers agressifs (21 rebonds offensifs) et créatifs avec un super Darren Collison à la baguette. Les Pacers n’ont pas de génie mais ils sont disciplinés et certaines séquences de jeu sont vraiment des modèles de jeu collectif.

Et si New York était en tête au début du money time (79-77), c’était uniquement grâce à un exploit au buzzer (de 10 mètres) de Wilson Chandler (voir le panier). Le début du dernier quart-temps sera à l’image des trois premiers quart-temps. Un chassé-croisé permanent jusqu’à la blessure de Gallinari. Efficace ce soir, l’Italien qui venait de revenir sur le terrain se prend Brandon Rush sur la jambe. Le genou plie vers l’intérieur, et Gallo’ rejoint les vestiaires aidé des soigneurs. On ne le reverra pas et on est plutôt inquiet au regard des images.

Derrière, Wilson Chandler, discret mais décisif, inscrit un 3-points qui donne trois points d’avance (90-87). James Posey lui répond mais ce sera la dernière fois qu’Indiana reviendra au score. Il reste 4 minutes, et les Knicks vont les jouer à fond. Amare Stoudemire confirme qu’il est le meilleur marqueur de la ligue dans le money time (9 points ce soir). Il renvoie Jeff Foster sur le banc avec 6 fautes, puis il domine James Posey ligne de fond.

De l’autre côté du terrain, on ne voit que Ronny Turiaf. Le Français est partout, et ce n’est pas une technique injustement récoltée qui entamera son enthousiasme. Aux rebonds, en défense et au contre, Ronny dynamise ses coéquipiers. En toute fin de match, il va même se blesser au coude (sur la planche) en contrant violemment Collison. A 97-92 à 25 secondes de la fin, ce contre est décisif. Il permet aux Knicks de s’imposer finalement 98-92 après un ultime lancer de Ray Felton.

Interrogé à la fin du match, Amare Stoudemire (26 pts, 8 rbds, 2 cts, 2 ints) n’hésitera pas une seconde à rendre hommage à son coéquipier. Lorsque le duo Felton-Stoudemire est sur le banc, New York n’est clairement pu la même équipe mais Turiaf est là pour faire en sorte que les Knicks ne sombrent pas. Et ça marche.