Michael Jordan n’était pas là pour le voir, il n’a donc pas eu à se frotter les yeux pour être certain de ne pas rêver : ses Bobcats couraient, enquillaient les paniers en transition, DeSagana Diop contrait et prenait des rebonds et ses ouailles repoussaient des Pistons humiliés à -23. Le scénario idéal pour le revenant Paul Silas, absent du coaching professionnel depuis cinq ans.
Et puis patatras, retour à la normale: chassez la naturel il revient au galop. La nature première de ces Bobcats est l’inconstance, avec une déconcentration maculée de suffisance, le pécule a été gâchée, souillée sur l’autel de 24 balles perdues.
Heureusement qu’en face, Ben Gordon a manqué coup sur coup deux shoots primés pour l’égalisation, avant que Tyrus Thomas ne scelle cette messe farfelue de deux lancers-francs.
“Tout est loin d’être parfait, ça va prendre du temps pour mettre en place notre jeu mais j’ai apprécié l’attitude et les efforts fournis. Cette équipe va se rendre compte d’elle même ce qu’elle peut faire en travaillant dur”, commente Silas, figure sexagénaire emblématique de Charlotte, et victorieux (105-100) pour son retour aux affaires.
Les premiers entraînements avaient donné le ton, déjà largement perceptible dans les discours de prise de fonction : Silas allait faire de l’anti-Brown, seul électrochoc possible pour un groupe léthargique.
Chose promise, chose due, Charlotte a couru, beaucoup, énormément. Avec beaucoup de maladresse (24 balles perdues) mais sans oublier de partager la gonfle (25 assists) ni de jouer des muscles sous les panneaux (sept joueurs à plus de 4 prisesn 46 prises à 32 et 13 contres). Au final, malgré le gâchis du dernier quart-temps, le bilan est plutôt positif pour ces Bobcats new look.
« On a comme l’impression qu’une nouvelle saison commence. On a beaucoup travaillé à l’entraînement et sur le parquet chacun s’entraide. Cela aurait dû être comme ça depuis le début de saison, » analyse Stephen Jackson, régénéré comme escompté par le nouveau style maison (23 pts, 9 rbds, 4 assists).
Un peu trop même, en témoignent ses 9 balles perdues. Cible des critiques constantes de Brown, DJ Augustin lui aussi profite du départ du Professeur pour retrouver son basket (27 pts, aucune balle perdue, 4 assists).
« Coach Silas est un grand motivateur, il nous a bien préparé tout en relaxant. On a joué dur pour lui et pour les fans sans vraiment savoir comment ça allait se passer, » assure le meneur.
A 67 ans, l’ex-coach des Charlotte Hornets va t-il ne rester qu’un simple intérim ?
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