Quand la victoire devient routine, une série perd sa dynamique. Le succès devient banal. Il n’est plus la résultante de vecteurs ponctuels portant beau.
Chez ces Celtics, la “win” est un pain quotidien. La saison du titre en 2008, le Big Three s’était déjà fendu d’une série historique de 19 succès de rang. Tous les feux étaient alors au vert. Trois ans plus tard, le Trèfle n’a pas changé de couleur, il est plus mûr mais le orange et le rouge se sont invités à la fête. Sans pour autant perturber les vice-champions, ce qui fait dire à Doc Rivers :
“Normalement, quand tu es dans une série tous tes joueurs sont physiquement au top et tous jouent leur meilleur basket. Là, chez nous c’est l’opposé”, s’amuse le coach des leaders de la conférence Est, vainqueurs aux forceps de Philly (84-80) mercredi soir.
Quand le Big Three va, tout va ? Le passé récent a prouvé que non, pas foncièrement. Mais mercredi au TD Garden, l’adage a été confirmé. Transparent en première période, Pierce rentre quatre shoots importants en seconde ; Ray Allen malgré son 1/5 derrière la ligne termine meilleur scoreur (22 pts) et KG (12 pts, 7 rbds) est au block salvateur sur Iguodala sur le dernier shoot de l’ailier de Philly.
Les Sixers (sans Evan Turner, scotché sur le banc…) sont alors deux points derrière et il reste moins de 10 secondes à jouer. Cinquante plus tôt, le Shaq (13 pts, 9 rbds) avait manqué ses deux lancers-francs, laissant Philly à une possession de l’égalisation. Sur la première tentative, Iggy perd le cuir. Sur la seconde, le Big Ticket déploie ses lianes. Ray-Ray mettra les deux lancers qui scellent la messe à 5 secondes du terme. Nouvelle victoire, la 14e consécutive pour une formation qui pourtant enchaîne les contrariétés physiques.
“On gagne des matches à 100 pts, d’autres à 80, on trouve toujours une solution même s’il faut serrer les dents car les corps ne sont pas en pleine santé. On ne sait jamais trop qui sera capable de jouer d’un soir à l’autre”, commente Pierce.
Depuis le 21 novembre et le dernier revers, Jermaine O’Neal n’a pas joué un seul match, Rondo en a manqué 6, West est sur la carreau depuis les 12 derniers, Perkins depuis le début de saison et le Big Shamrock est resté en civil à quatre reprises. Les C’s sont très loin du tableau idyllique propice à la gagne. Bonne nouvelle, Jermaine est attendu sur le parquet pour la joute contre Orlando samedi.
Un premier cadeau du père Noël au Doc.
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