Bob Myers tempère les craintes sur les prolongations de Klay Thompson et Draymond Green

De la prolongation de contrat de Kevin Durant à celle de Steve Kerr, en passant par la signature inattendue de DeMarcus Cousins ou celle de Jonas Jerebko, tout va bien à Golden State si l’on excepte l’indécision autour du retour de Patrick McCaw. 

Les Warriors bientôt face à une « luxury tax » record ?

Évidemment, d’autres questions se poseront l’été prochain, durant lequel la franchise devra négocier la prolongation de contrat de Kevin Durant, Klay Thompson et celle, anticipée, de Draymond Green. Or, financièrement, la situation commence à se compliquer pour la franchise : à titre d’exemple, si les deux premiers commandaient un contrat maximum l’été prochain, les Warriors pourraient faire face à une taxe record de plus de 220 millions de dollars. C’est pourquoi Golden State anticipe déjà.

« Nous allons continuer de discuter avec Klay Thompson. Nous l’avons déjà fait l’an passé, durant la présaison, en Chine, nous allons continuer de le faire », explique le GM Bob Myers à The Athletic. « Il s’agit de leurs choix (avec Draymond Green). Nous allons essayer de les payer selon leur valeur. Il faut deux personnes pour s’entendre. Je sais et je comprends qu’ils doivent aussi aimer l’offre. »

Les implications sont énormes puisqu’il en va également du reste du groupe, notamment les « role players » qui, même s’ils sont moins payés, alourdiront la facture finale en raison de la « repeater tax ». Pour garder la majeure partie du groupe intact, il faudra donc encore des concessions de la part du groupe mais le GM est confiant à ce sujet.

« Je vais vous dire une chose : Klay n’est pas motivé par l’argent. Je pense qu’il veut juste être payé correctement. Je pense que Draymond pense de la même manière. Kevin (Durant) a évidemment montré qu’il n’exigeait pas le dernier centime disponible. » rappelle le dirigeant.

L’explosion des revenus à même de pérenniser le projet sportif ?

Pour Bob Myers, le noyau dur de la franchise est davantage motivé par la perpective de gagner dans un environnement de travail agréable, même si cela implique d’abandonner quelques dollars sur la table.

« Je crois que si l’on peut créer une situation qui offre aux joueurs de gagner un titre, d’être bien payés et d’apprécier le travail au quotidien, l’espoir est qu’ils veulent continuer dans cet environnement. Les gens pensent qu’un joueur NBA aime aller au travail tous les jours. Ce n’est pas vrai, ça devrait peut-être être le cas mais ça ne l’est pas (…) On connait les chiffres, les contrats. On ne fuit pas ces conversations mais nous avons un groupe de joueurs et de propriétaires qui veulent continuer ensemble. »

Rappelons aussi que les propriétaires de Golden State devront quoi qu’il en soit s’acquitter d’une grosse facture mais ils n’ont pas de quoi s’inquiéter. En premier lieu, la nouvelle salle qui devrait sortir de terre l’an prochain devrait conduire à une augmentation des revenus. Chase a offert 20 millions de dollars annuels pour obtenir le nom de la salle, les frais d’abonnement iront de 15 000 à 35 000 dollars et jusqu’ici, 80% des abonnés de cette saison les ont déjà acceptés. Les suites les plus luxueuses de la salle auraient également déjà été vendues. Le Bay Area News Group estime les revenus annuels en provenance de cette nouvelle salle à hauteur de 120 millions de dollars.

Outre le contrat TV de la NBA, Golden State reçoit de plus 30 millions de dollars annuels de son contrat TV local et, en parallèle, la franchise a aussi investi énormément dans une nouvelle stratégie numérique afin de devenir une marque à part entière. Cet effort se fait déjà sentir : d’après Forbes, leurs revenus dans ce secteur ont augmenté de 300%. Des paramètres à prendre en compte pour estimer la volonté des propriétaires à sortir le chéquier pour garder le plus longtemps possible cette dynastie.