On l’a vu les mains sur les genoux… On l’a vu se faire postérizer… On l’a vu balancer des shoots compliqués… On l’a vu perdre de nombreux ballons bêtement, même sur une remontée de terrain… Mais on l’a surtout vu tenir la baraque pendant une mi-temps pour éviter que le bateau Cleveland ne sombre, et ensuite ses coéquipiers ont enfin mis leurs tirs.
LeBron James reste sur six victoires de rang dans un Game 7, et il n’a pas failli. Il a même joué l’intégralité des 48 minutes ! Cela faisait 12 ans que ça ne lui était pas arrivé… et c’était son 100e match de la saison !
« LeBron est incroyable » lâche Brad Stevens en conférence de presse. « Cela fait deux ans qu’on commence le 17 septembre et qu’on joue jusqu’au 25 ou 27 mai. Chaque jour de la saison, on était focalisé sur ça, et ça fait huit fois de suite qu’il passe. C’est insensé. On a essayé de l’obliger à puiser dans une énergie inhumaine, et il a encore scoré. C’est une farce. »
Pourtant Jaylen Brown et Jayson Tatum l’ont effectivement bien secoué, mais LeBron est le patron de la côte Est depuis huit ans, et il a été énorme physiquement.
On a pu le constater au rebond où il a fait le ménage, mais aussi en défense avec ce contre monstrueux sur Terry Rozier, et enfin en attaque avec ses isolations terminées près du cercle face à Al Horford ou ses shoots à mi-distance qui font mal.
« Beaucoup de choses se bousculent dans ma tête »
À l’image des Cavaliers, LeBron s’est comporté en vrai rouleau-compresseur. Il a fait le dos rond pendant 15 minutes, puis ensuite, les Celtics ont cédé. Leur maladresse est aussi due à cette fatigue liée à la défense sur LeBron James. Les oublis aux rebonds offensifs aussi. Bien sûr, le jeu de Cleveland n’a rien de sexy mais LeBron a une confiance énorme dans ses coéquipiers, ils le ressentent et lui rendent la pareille. J.R. Smith, Jeff Green ou encore Kyle Korver continueront de shooter à 3-points car LeBron leur donne ces ticket shoot. Ils peuvent tirer sans appréhension, et à un moment du match, ça paie.
À l’arrivée, LeBron compile 35 pts, 15 rbds et 9 pds. À une passe d’un triple double dans un Game 7 aussi tendu et fermé. Le tout à 50% aux tirs. La routine pour lui même si cette saison aura à jamais un goût très particulier pour lui.
« Beaucoup de choses se bousculent dans ma tête » confiera-t-il à Doris Burke juste après la fin du match. « Au moment de la trade deadline, et peu importe si on allait faire ou pas un échange, je me suis dit qu’il fallait tirer le maximum de cette saison. Il fallait presser cette orange jusqu’à la dernière goutte. C’est une incroyable réussite pour notre franchise. Sans notre ailier-fort All-Star pendant grosso modo deux matches… Les Celtics étaient invaincus à domicile en playoffs, et réussir ça ici, et être leader de ces gars, c’est un régal ! »