Mais comment une équipe qui ambitionne d’aller loin dans ces playoffs peut réaliser une telle fin de match ? C’est la question que tous les fans des Wizards vont se poser à la suite de la défaite de leur équipe (108-98). Car, pendant 37 minutes, les Wizards ont fait douter les Raptors, mais DeMar DeRozan (32 points) et sa bande ont montré qu’ils avaient les capacités de se sublimer dans les moments importants d’une rencontre. John Wall (26 points, 9 passes décisives et 9 rebonds) et Bradley Beal (20 points) ont beaucoup tenté mais ils ont parfois oublié leurs coéquipiers. Les deux équipes se retrouveront vendredi pour un match 6 décisif.
DeRozan esseulé
Incapables d’enchainer deux passes ou de trouver un tir propre, les deux équipes souffrent dans ce début de rencontre. Le constat est simple, après 7 minutes de jeu, le score est de 17-13 pour les Raptors portés par à un bon DeMar DeRozan. Côté Wizards, c’est pauvre. Bradley Beal et John Wall ne partagent pas le ballon et le jeu s’en ressent. Fort heureusement pour eux, Scott Brooks ouvre son banc et les choses s’améliorent pour les Wizards grâce à Mike Scott et un John Wall plus intelligent dans ses choix. Washington mène après 12 minutes (24-23).
Les deux équipes retrouvent un semblant de jeu collectif et immédiatement le niveau de jeu s’élève. Les rentrées de Wright et Pascal Siakam sont bénéfiques pour les Raptors, mais Scott et Ian Mahinmi maintiennent les joueurs de la Capitale dans la rencontre (36-33). DeRozan est dans un bon soir. En réussite sur ses tirs à longue distance, il se montre tout aussi efficace dans la création. Mais le Californien est trop seul et son équipe souffre trop aux rebonds pour espérer distancer les joueurs de DC. Surtout que Beal retrouve son adresse au bon moment. Grâce à deux tirs primés, dont un juste avant la mi-temps, l’ancien Gator répond au récital de DeRozan (20 points en 18 minutes) et les deux équipes sont au coude à coude (48-47).
Beal et Wall en mode Batman et Robin
Comme en première période, le jeu offensif proposé par les Wizards est assez moyen. Le ballon est dans les mains de Beal ou Wall et les deux stars, livrés à eux même doivent être en mesure de faire la différence. Pas très esthétique, mais drôlement efficace à l’image des tirs en première intention pris par Beal, pour répondre à la montée en régime de Kyle Lowry (64-62). La balle bouge nettement mieux chez les Raptors, mais ce n’est pas pour autant qu’ils arrivent à se montrer plus efficaces que la paire Wall/Beal. Deux styles de jeu complètement opposés, mais le résultat est le même. Après trois quarts-temps, tout reste à faire et les 12 dernières minutes s’annoncent palpitantes (79-78).
Dernièrement dans les fins de matchs à suspense, Toronto avait montré ses limites mentales. Et ce début de 4e quart temps confirme la tendance. Ce sont les coéquipiers de Kelly Oubre Jr qui dominent, à l’image de son dunk rageur avec la faute en prime sur la tête du pauvre Jakob Poeltl (87-82). Devant son public, Toronto n’a pas le droit de baisser les bras. Les décibels augmentent et le Air Canada Centre est en fusion. Ça tombe bien, les hommes de Dwane Casey retrouvent leur niveau de jeu au bon moment. DeRozan éblouissant tout au long de la rencontre, se montre impérial dans le money time, et c’est tout Toronto qui élève son niveau de jeu.
Une fin de match catastrophique pour les Wizards
Incroyable en défense, Delon Wright (18 points) par deux fois score à 3-points puis en contre-attaque (99-93) pour faire exploser la salle.
Les Wizards sont KO. Ils vont s’obstiner à prendre des tirs hors timing derrière la ligne à 3 points et ne vont inscrire que 2 points dans les 5 dernières minutes au grand dam d’un Brooks abasourdi devant la fin de match ratée de ses joueurs (108-98). Une aubaine pour les locaux qui reprennent l’avantage dans cette série avant de retourner à Washington pour sauver leur peau.