Les Hornets piquent leur crise

« Je ne peux pas dire que c’est impossible, mais ce ne sera pas facile ». Nicolas Batum a beau jouer sur les mots, les Hornets comptent six victoires de moins que les Bucks, actuellement 8e à l’Est. Au regard des dernières prestations considérées comme « inacceptables » par son coach, Charlotte n’a pas le jeu, ni peut-être l’envie d’aller en playoffs.

« Par rapport à chacun d’entre nous, de la franchise, de Michael Jordan et notre public, on ne doit pas jouer comme ça » a réagi un Steve Clifford très en colère. « C’est totalement inacceptable. »

Au club depuis trois saisons, Nicolas Batum ne comprend pas pourquoi sa formation a joué aussi mal face aux Sixers puis aux Nets. À l’écouter, le collectif a tout simplement disparu.

« Ma première année à Charlotte, on jouait les uns pour les autres » se souvient le Français, interrogé par le Charlotte Observer. « Marvin et moi essayons de faire circuler la balle, et de montrer comment jouer ensemble. Je ne sais pas ce qui s’est passé ce soir. Je n’en ai aucune idée. Avec le talent qu’il y a dans ce vestiaire, tout le monde, et nous les premiers, attendaient plus. »

« On n’était pas les plus talentueux mais on se donnait à fond »

Cité par Nicolas Batum, Marvin Williams est tout aussi dépité, et il pensait avoir tout connu depuis son arrivée en 2014.

« C’est difficile et ça n’a jamais été comme en ce moment » regrette-t-il. « Je me souviens de ma première année. Nous n’étions pas très bons, mais on tenait toujours tête et on défendait toujours. On n’était pas les plus talentueux mais on se donnait à fond. On ne jouait pas pour notre pomme. On jouait pour les autres et pour le coach. Actuellement, on ne fait pas les efforts nécessaires. »

La nuit dernière, les Hornets ont encaissé 125 points de la part des modestes Nets, et quand on connaît le goût de Steve Clifford pour la solidité défensive, il y a de quoi être agacé. Mais le technicien n’oublie pas de faire son auto-critique.

« Pour une bonne partie, tous les joueurs qui sont là le sont à cause de moi, et c’est à moi de faire en sorte qu’ils soient prêts à jouer. Ce n’est pas le cas. Cela fait deux mauvais matches de suite, et c’est de ma faute. »

Le prochain adversaire, Phoenix, sera parfait pour voir s’il s’agit d’une vraie démission du groupe ou d’une crise passagère.