C’est le match qu’il ne fallait pas perdre. Miami, 8e à l’Est, affrontait Detroit, 9e. Malheur au vaincu donc. En s’inclinant, les Pistons ont perdu du terrain pour les playoffs et affiché leurs limites techniques.
Pourtant, Blake Griffin a peut-être fait son meilleur match sous ses nouvelles couleurs avec 31 points, 6 passes et 4 rebonds, et Andre Drummond a fait son travail dans la raquette en compilant 22 points et 18 rebonds. Comment expliquer alors cette nouvelle défaite pour les hommes du Michigan ? Par la gestion de l’ancien Clipper, déjà.
« On a fait jouer Blake jusqu’à l’épuisement dans le troisième quart-temps et, quand il s’est reposé, on a galéré sans lui », reconnaît Stan Van Gundy. « Il a été dominant, mais sans lui, on a eu du mal. La défense de Miami a été bonne et on n’a pas pris soin de la balle. Les ballons perdus ont eu un rôle important. »
Effectivement, le coach des Pistons donne les deux autres réponses : 19 ballons perdus et une adresse en berne (4 %). C’est malheureusement une constante depuis que Blake Griffin est arrivé : Detroit est maladroit de loin.
Blake Griffin plus agressif mais des shooteurs maladroits
Avant le transfert, les Pistons affichaient 37% de réussite derrière la ligne. Depuis ? 34.5%.
« Je ne pense pas que le shoot primé fut capital aujourd’hui (samedi). Les problèmes ont davantage été nos ballons perdus, les rebonds offensifs et notre incapacité à mettre des shoots », analyse SVG. « Nos six joueurs extérieurs ont shooté à 16/48 et 4/17 à 3-pts. Ça ne va pas le faire. »
C’est même 17/51 et 4/18 à 3-pts pour Reggie Bullock, James Ennis, Ish Smith, Stanley Johnson, Dwight Buycks, Langston Galloway et Anthony Tolliver.
Ainsi, il fallait un Blake Griffin encore plus présent pour espérer l’emporter. Avant le match, Stan Van Gundy avait demandé à sa superstar d’être plus offensive et moins portée sur la passe.
« Il pensait que je passais trop sur des situations de shoots ouverts (contre Orlando). Il m’a demandé d’être agressif, donc c’est ce que j’ai essayé de faire. J’ai tenté de trouver un équilibre. »
Mais comme ses coéquipiers n’ont pas mis dedans, il s’est épuisé, s’est retrouvé isolé et les Pistons ont perdu plus qu’un match à Miami. Ils ont désormais quatre défaites de plus que le Heat et il reste 19 matches à jouer pour inverser la tendance.
Une mission déjà compliquée, et encore moins facilitée par le calendrier : sur les 10 prochains matches, 7 seront à l’extérieur avec notamment des rencontres à Cleveland, Utah, Denver, Portland ou encore Houston…