Arrivé en NBA il y a à peine deux ans, Jaylen Brown fait déjà partie des joueurs les plus engagés de la Grande Ligue. Joueur d’échecs et lecteur invétéré, le jeune homme est une personnalité à part qui aime jouer du piano quand il n’est pas sur un terrain de basket, entre deux leçons d’arabe. À l’époque de sa Draft, certains le trouvaient même « trop intelligent » pour la NBA.
Depuis, l’ailier des Celtics essaie de prouver que sport et curiosité intellectuelle peuvent faire bon ménage en prenant la parole sur des sujets de société, comme il l’avait fait dans un très bon article du Guardian en janvier par exemple. Il a d’ailleurs exprimé son souhait d’intégrer le système éducatif local d’une façon ou d’une autre, désir satisfait par la faculté d’Harvard située dans la banlieue de Boston. Après des échanges avec des élèves et des membres de l’université sur les réseaux sociaux, il s’est vu proposer une intervention au sein de l’institution. Invitation acceptée.
« Pour être honnête, je suis bouleversé. Je m’y prépare mentalement et j’ai hâte » confie-t-il à ESPN, prenant évidemment la chose très au sérieux. « Je ne sais pas quelle réaction attendre de l’auditoire, quelles sont leurs attentes, mais j’ai quelques idées intéressantes que j’ai hâte de partager. »
Au programme, un entretien avec un professeur où les deux protagonistes discuteront de la jeune carrière du Celtic mais aussi du rôle que joue le sport en société. Sujet qui lui est cher et sur lequel il avait travaillé lorsqu’il étudiait en Californie, à Berkeley. Il ne pouvait évidement pas manquer cette chance en or de partager son avis sur la question.
« Qui ne serait pas intrigué par cela ? Harvard ne demande qu’à une petite sélection de gens de venir parler devant les élèves. Je crois que le dernier est Cornel West (philosophe) ou Colin Powell (militaire et ancien secrétaire d’Etat). C’est donc un plaisir de pouvoir parler dans une université aussi prestigieuse. »