Le Thunder et les Bulls sont deux équipes jeunes, deux équipes qui aiment courir. L’opposition promettait donc d’être spectaculaire, et elle le fut. Au coude à coude pendant trois quart-temps, c’est finalement dans le money-time que s’est faite la différence. Derrick Rose bien surveillé, il manque réellement une présence poste bas à cette équipe de Chicago pour être dangereuse lorsque le jeu se ralentit.
Carlos Boozer était censé régler ce problème mais, en son absence, Tom Thibodeau doit composer sans lui. Cela n’a pas suffi pour le match d’ouverture malgré l’activité débordante de Joakim Noah.
Encore un gros double-double pour lui (18 points et 19 rebonds) aux côtés d’un Derrick Rose éblouissant en première période. Mais le triptyque Durant/Westbrook/Green a tourné à plein et fait la différence en fin de match.
Dans une salle toujours aussi enthousiaste et prête à s’enflammer, Chicago et Oklahoma City ont donc offert un excellent spectacle. On n’en attendait pas moins de deux formations extrêmement prometteuses.
Liées durant toute la partie, tout s’est finalement joué dans le quatrième quart-temps, alors que les deux équipes y étaient rentrées à égalité. Derrick Rose, très bon jusque là, commençait à fatiguer. Bien surveillé, il n’arrivait pas à trouver de solutions et prenait des shoots trop difficiles.
Le jeu des Bulls se délitait peu à peu alors qu’il avait été plutôt fluide le reste de la partie. On retombait dans des schémas basiques et ni Taj Gibson ni Joakim Noah ne peuvent faire la différence au poste bas, ce qui limite les options d’attaque.
La rentrée de Serge Ibaka a également été déterminante. L’intérieur apporte une dimension physique et une présence au contre qui font du bien au Thunder. Il a notamment rejeté un shoot très important de Rose, toujours lui, alors que l’écart était encore à faire.
Chicago éprouvait donc les pires peines à marquer. Oklahoma City, de son côté, reprenait ce qui avait fait sa force l’an passé avec une grosse pression défensive et une alternance offensive entre Westbrook, Green et l’inévitable Kevin Durant. 79 points à eux trois et une jolie victoire pour commencer la saison.
« Nous sommes une équipe défensive, » expliquait Durant après coup. « C’est la seule chose qui nous préoccupait dans le quatrième quart-temps, et on a fait un bon boulot en les arrêtant. Ça nous a rendu la tâche facile en attaque. »
Arrêter Derrick Rose pour obtenir des paniers faciles, une recette qui a donc marché. Chicago doit travailler sur cette dépendance à son meneur. Mais les trois premiers quart-temps sont très encourageants.
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