Pas facile pour une franchise NBA d’accepter la défaite face à une équipe européenne. Surtout quand il s’agit des doubles champions en titre. Les Los Angeles Lakers sont pourtant bel et bien tombés, hier, à Barcelone (92-88).

Ce devait être un jour de fête pour Pau Gasol, de retour chez lui. Finalement, c’est Pete Mickael qui s’en tire avec les honneurs. L’ailier a joué les yeux dans les yeux avec Ron Artest d’abord puis Kobe Bryant ensuite. Piquant l’ego du Black Mamba, il l’a forcé à enchaîner les mauvais shoots alors que celui-ci n’était clairement pas prêt.

Los Angeles est toujours en rodage et Phil Jackson a laissé ses joueurs se débrouiller dans une fin de match serrée, ne prenant aucun temps-mort. Pour Barcelone, c’est une victoire de prestige. Pour les Lakers, une jolie humiliation. Peut-être que c’est d’ailleurs ce que souhaitait le « Zen Master »…

Tous les ballons d’attaque angelinos passaient par Pau Gasol. Ça marchait pas mal en début de match avant que ça ne se grippe un peu. En face, on ne voyait que Juan-Carlos Navarro. L’ancien Grizzlie provoquait les fautes, utilisait son spécial et déstabilisait une défense pas tellement en place, pas tellement intéressée non plus.

Pete Mickael, déjà bouillant, se chauffait un peu avec Ron Artest et commençait le trash-talking avec Kobe Bryant. D’habitude, on ne lui aurait pas trop conseillé de le faire mais, hier, son adversaire était clairement hors du coup. Sans l’aide bienvenue des arbitres, sa ligne de stats aurait été clairement indigente tant ses shoots étaient forcés et à contre-temps.

Navarro s’emportait d’ailleurs contre les officiels, furieux de tomber face à un joueur plus protégé que lui. Quant à Ricky Rubio, il était porté absent.

« Il n’est pas prêt à jouer. Il l’a fait pour montrer sa bonne volonté aux fans et pour aider l’équipe, » a déclaré Phil Jackson à-propos de Kobe Bryant.

Il l’a surtout fait parce qu’il avait été piqué au vif par les mots de Pete Mickael et parce qu’il lui est impossible de laisser à quelqu’un d’autre l’occasion de tuer un match. Du coup, alors que les Lakers étaient toujours à portée, c’est lui qui prenait tous les shoots sans réussite.

Derek Fisher et Lamar Odom sont les seuls à avoir tenu leur rang côté Lakers. Steve Blake a lui aussi montré des choses intéressantes. Mais cette équipe manque de repères et le retour à la maison, comme la perte de ce sentiment d’invincibilité, lui feront le plus grand bien.