Avec 15 victoires en 17 matches, les Celtics réalisent tout simplement le meilleur début de saison de leur riche histoire, et le mérite en revient beaucoup à Brad Stevens, coach respecté de tous, capable de créer un collectif en quelques semaines avec une dizaine de nouveaux joueurs !
Positiver et encourager plutôt que de se mettre en colère
Pour le jeune technicien des Celtics, sa méthode tient surtout de l’humain, et du positivisme.
« Je ne suis pas très efficace quand je suis en colère » explique-t-il au Boston Globe à propos de son calme olympien sur le banc. « Etre positif ne signifie pas qu’il n’y aura pas de critique. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas besoin d’être exigeant, et ni d’être certain qu’on soit toujours sur la bonne voie. Mais je pense qu’on peut le faire de manière constructive, et je pense qu’on apprend à le faire à travers sa personnalité et sa préparation. »
Pour parvenir à faire passer son message, Brad Stevens explique qu’il est très attentif à ses joueurs en dehors du terrain. Coacher un joueur, c’est aussi le connaître et le comprendre en tant que personne : « Je pense qu’on peut vraiment coacher les gens, et même être critique de manière constructive si on leur montre qu’on s’investit en eux en tant que personne. »
Un mode de fonctionnement qu’il a importé de NCAA, et plus précisément de Butler.
« Pour beaucoup de joueurs NBA, la meilleure relation qu’ils aient eue avec un coach, c’était en NCAA » poursuit-il. « Parce que c’est en fin de compte différent. On choisit son université, et on choisit en fait le coach pour qui on veut jouer. »
Regarder un match NBA, c’est comme aller en cours
C’est ce qui a sans doute convaincu Gordon Hayward de retrouver son ancien coach aux Celtics, mais aussi Kyrie Irving de quitter les Cavaliers. L’ancien meneur de Cleveland vante souvent les qualités techniques et humaines de Stevens.
« Brad (Stevens) correspondait parfaitement à cela parce que c’est quelqu’un d’intellectuel » se justifiait Kyrie Irving il y a 15 jours. « C’était quelque chose que je recherchais vraiment dans ma carrière. Il commence à gagner en notoriété, mais il le minimise toujours parce qu’il comprend que l’important n’est pas lui. (…). Quand vous avez un gars comme ça, ça vous attire, vous voulez être tiré vers le haut par des gens comme ça. »
Considéré par Steve Kerr comme l’un des coaches les plus intelligents de la nouvelle génération, Brad Stevens est un « étudiant du jeu ». Il ne cesse d’interroger ses pairs les plus prestigieux, et il dévore des matches NBA.
« Je pense qu’à chaque fois que je regarde un match NBA, j’apprends beaucoup. C’est comme aller en cours tous les jours. Je regarde la vidéo, et j’essaie de prendre des morceaux de ce qu’ils font. J’essaie de voler des idées qu’on peut utiliser pour notre équipe. Résultat, même sans connaître les gens à titre personnel, on a beaucoup à gagner de nos adversaires, simplement en apprenant de ce qu’ils font. »
Un esprit d’ouverture qui lui permet d’être aujourd’hui adoré de ses joueurs et de proposer un basket efficace et séduisant.