Team USA : Rajon Rondo s’explique sur son départ

Pour la première fois depuis son retrait volontaire de la sélection US, Rajon Rondo s’est exprimé sur cet épisode qui a laissé tout le monde perplexe. Après nous avoir joué l’air du « je viens, je viens pas », la meneur de Boston avait finalement rejoint le Team USA, et il s’était imposé comme le meneur titulaire.

Mais l’arrivée en Europe s’était semble-t-il mal passée, et quelques jours avant le départ pour la Turquie, Rondo avait décidé de quitter ses coéquipiers.

Aujourd’hui, Rondo parle.

« C’était génial de s’entraîner avec les meilleurs jeunes talents de la ligue, avec un vétéran comme Chauncey Billups et pour un coach comme Mike Krzyzewski. Mais la plupart n’avaient pas joué depuis avril, alors que Lamar Odom et moi sortions tout juste d’un Game 7. Et puis la prochaine saison arrivait vite. Pour moi, l’occasion de jouer avec quatre Hall Of Famers (KG, Allen, Pierce et Shaq) ne se représentera pas dans les années à venir. Il fallait que je saisisse cette opportunité tout de suite. »

En clair, Rondo a eu le sentiment qu’il se grillait pour la saison à venir s’il se donnait à fond dans le Championnat du Monde. Et il a donc préféré passer son tour, et donner la priorité à la conquête d’un nouveau titre.

« Le fait que je ne joue pas un match n’a pas influencé ma décision, explique-t-il à nos confrères de ESPN. J’ai accepté d’aller en Grèce, et je me suis entraîné. Ce n’est qu’ensuite que j’ai averti les dirigeants de la sélection. Avant, j’en avais parlé avec Danny Ainge, Doc Rivers, mon coach au lycée et mon agent. »

En fait, ce qu’on n’apprend ensuite de la bouche de son agent, Bill Duffy, c’est que Rondo n’était pas au mieux. Sa fille de 2 ans lui manquait, son oncle venait de décéder et il a eu du mal à s’acclimater à la cuisine européenne.

« Physiquement et mentalement, il n’était pas prêt pour cette compétition, estime son agent. Je me sens coupable car c’est moi qui ai insisté pour qu’il la fasse. J’avais le sentiment que c’était important pour sa carrière. »

« En allant en Grèce, je pensais que tout s’arrangerait… » conclut Rondo.

La réponse fut « non ».