Doc Rivers se souvient sans doute encore de la saison 2006-2007. À la tête des Celtics pour la troisième saison de rang, il termine avec un bilan calamiteux de 24 victoires pour 58 défaites. Son pire bilan dans sa carrière de coaching. À l’époque, il compte dans ses rangs l’inévitable Paul Pierce, blessé une partie de l’année, un Wally Szczerbiak sur le déclin physique, et quelques jeunes loups comme Delonte West, Ryan Gomes, Al Jefferson ou Rajon Rondo…
Quelques mois après ce fiasco, Doc Rivers se retrouve aux commandes… de la Ferrari de la ligue. Dans le même été, Ray Allen et Kevin Garnett ont rejoint Paul Pierce pour former un « Big Three » inimaginable. Un recrutement de luxe qui, dans une certaine mesure, n’est pas sans rappeler ce que les Celtics ont connu ces dernières semaines avec les arrivées de Gordon Hayward et Kyrie Irving.
Doc Rivers y voit là la patte de Danny Ainge.
« Cleveland et eux sont toujours les deux équipes à battre à l’Est, mais ça explique pourquoi Danny et moi avons connu le succès ensemble, et c’est pourquoi Danny et Brad (Stevens) seront victorieux parce qu’ils n’hésitent jamais à modifier l’effectif », juge le coach de l’année 2000 avec le Magic. « Quand tu y penses, ils ont gagné l’Est l’en passé (en saison régulière) et ils ont six, sept ou huit nouveaux joueurs et ils ont vraiment changé leur identité. Plus d’Avery (Bradley), ni (Jae) Crowder, qui étaient l’âme et le cœur de leur défense. »
Ils ont certes perdu sur le plan défensif, en plus d’Isaiah Thomas, troisième meilleur scoreur de la ligue l’an passé, mais les Celtics ont récupéré deux All-Stars. Pour Doc Rivers, tout ce talent va changer beaucoup de choses.
« Tu peux être aussi bon que tu veux, à la fin d’un match, tu as besoin de ces gars capables de finir une rencontre pour toi. Je ne sais pas s’ils en avaient par le passé, maintenant, ils les ont. »
Doc Rivers oublie peut-être bien vite « IT », connu pour être l’un des joueurs les plus efficaces de la ligue dans les quatrièmes quart-temps, la saison dernière…
Aucun regret depuis son départ
On saura dans les prochains mois si la version 2018 des Celtics surpasse la version 2017. Une chose est certaine, Doc Rivers gardera un œil attentif sur l’évolution de Boston. Là où il a œuvré durant neuf ans avec de partir pour Los Angeles, sans aucun regret assure-t-il encore aujourd’hui.
« Mon amour pour eux n’a pas changé. Pour moi, il était temps de changer. Quand tu es quelque part durant neuf ans, tu ne te dis pas que c’est une bonne ou une mauvaise décision, tu penses que c’est la bonne décision à un moment donné. J’adore ce qu’ils ont fait depuis, à commencer par le recrutement de Brad. Danny et Mike Zarren (assistant GM) ont fait le meilleur travail de reconstruction que j’ai vu dans le sport depuis un long moment. Peut-être même le meilleur jamais vu tout court. »