Affaire Pachulia : Iman Shumpert estime que les attaquants sont déjà trop protégés

Avec la blessure de Kawhi Leonard, retombé sur le pied de Zaza Pachulia, la question des défenseurs qui mettent, volontairement ou non, les pieds dans les jambes des attaquants refait surface.

Certaines voix voudraient que les défenseurs soient sanctionnés d’une faute flagrante puisqu’une telle attitude, quand elle est volontaire, est antisportive et dangereuse. Seulement, comment faire la distinction entre les actes prémédités et la malchance d’un mauvais placement ?

Iman Shumpert, un des défenseurs les plus physiques de la ligue, est contre cette initiative.

« Croyez-moi, on n’a pas besoin que la ligue mette en place de nouvelles fautes et de nouveaux avantages pour les attaquants », lance l’arrière à Cleveland. « On n’en a pas besoin. C’est compliqué pour les arbitres de voir ça. C’est difficile à siffler. Il faut s’assurer qu’en haut, il n’y a pas de contact. Ensuite, un joueur se fait mal à la cheville, c’est accidentel. Ça arrive. »

Surtout que, selon lui, les joueurs offensifs sont de plus en plus forts, et cela devient de plus en plus compliqué.

« Les joueurs sont devenus encore plus intelligents, alors qu’ils étaient déjà très doués. L’époque où tu pouvais éteindre un attaquant à 25 points par match en le faisant terminer à 10 points, c’est terminé. Ils ont ajouté le swipe (l’effet de balancier avec les bras pour obtenir des fautes) pour éviter d’être contesté. Il y a aussi l’Eurostep, les feintes, les nombreux passages sur la ligne des lancers-francs. On essaie de vous obliger à garder les mains loin des joueurs. Donc si tu peux défendre parfaitement, en restant dans les règles, chapeau ! »

Néanmoins, il comprend la colère des joueurs, comme Vince Carter ou Kobe Bryant dans le passé, qui ont été victimes de ces coups de vice. Même si, d’après lui, c’est simplement de la malchance.

« Ça dérange beaucoup de joueurs. Quand je défendais, j’ai vu des joueurs reculer car je sautais pour contester un shoot. Ils étaient nerveux à l’idée de retomber sur mon pied. Ça fait partie du jeu. Quand cela arrive, c’est malchanceux. »