C’est ESPN qui rapporte l’anecdote. Nous sommes en juin dernier, après le Game 7 remporté par les Cavaliers sur le parquet des Warriors. Tout le monde fait la fête côté Cleveland. Tout le monde sauf Kyrie Irving, pourtant auteur du tir décisif sur la truffe de Stephen Curry.
Son père et sa soeur sont étonnés de le voir sur le parquet, si peu enthousiaste…
« J’attendais d’autre questions sur le fait d’avoir shooté sur telle ou telle possession, ou sur ce que j’avais fait ici ou là » avait expliqué le meneur des Cavs en octobre dernier. « J’étais tellement sur la défensive que je n’ai pas immédiatement célébré après notre victoire. J’ai juste pris dans mes bras mon père et ma soeur. Mon père se demandait ce qui n’allait pas, et je lui ai dit que je m’attendais à ce quelqu’un surgisse pour me dire des choses sur le match. »
« Je reste moi-même »
C’était il y a 10 mois, et depuis, Kyrie Irving n’a plus rien à prouver. Il est champion NBA, il tourne à plus de 25 pts par match, et aujourd’hui, comme son coach d’ailleurs, il n’écoute plus les critiques.
« Je joue et je reste moi-même. Que je fasse zéro ou 10 passes… ça n’a pas d’influence sur ma manière de jouer, sur le fait de créer davantage pour moi, ou d’impliquer davantage mes coéquipiers. »
Si Kyrie Irving donne cet exemple, c’est parce qu’il avait terminé le match face aux Pacers sans aucune passe, mais 10 contre les Raptors lors du Game 1.
« Je ne débute pas un match avec l’intention de faire aucune passe. Ça arrive, et c’est comme ça » rappelle-t-il. « Parfois, la passe ne tombe pas dans mes mains. Parfois, mes passes ne tombent pas dans les mains de mes coéquipiers. Ça me va. »
Pour son coach, l’essentiel est que Irving soit actif.
« On veut qu’il soit agressif, car lorsqu’il l’est, on est une équipe complètement différente » conclut Tyronn Lue. « Il ne shoote pas aussi bien qu’il le pourrait, et on sait qu’il peut jouer mieux que ça dans ces playoffs. »