C’est désormais officiel, le jeune intérieur allemand de 18 ans, Isaiah Hartenstein (2m10, 113kg), s’est inscrit à la draft 2017. Représenté par BJ Armstrong, Hartenstein va donc tester le terrain américain en juin prochain.
Présent lors du dernier Hoop Summit, Hartenstein nous avait livré ses impressions sur la concurrence américaine et sa saison au sein du Zalgiris Kaunas de Sarunas Jasikevicius.
« Coach Jasikevicius m’aide énormément »
Isaiah, vous évoluez au Zalgiris Kaunas cette saison après une première saison professionnelle à Quakenbrück, comment s’est passée votre campagne en Lituanie ?
« C’est une très bonne expérience pour moi, j’apprends énormément. Le coach m’aide beaucoup. Il a énormément d’expérience. Pas en tant que coach, mais en tant que joueur, il a tout connu : la NBA, l’Euroleague. C’est une véritable légende ! Il a tellement de connaissances à partager. Bien qu’on soit le 2e plus petit budget de l’Euroleague, on a réussi une grosse saison. Et je pense qu’une grande partie de ce succès lui revient directement. Il m’aide énormément pour comprendre le jeu. Il me prend sur le côté pour m’expliquer les choses, j’apprécie tout ça à sa juste valeur. Et puis, il m’a également donné plusieurs fois l’opportunité de jouer. »
Comment s’est fait ce choix de rejoindre Kaunas ?
« Ils m’ont offert un contrat. Et j’ai rapidement compris que j’allais avoir beaucoup d’opportunités d’apprendre mais aussi de jouer. C’était, je pense, le meilleur choix pour moi car je voulais avoir une chance de pouvoir jouer et apprendre sur le terrain. Car ce n’est pas seulement le coach, mes coéquipiers m’aident aussi énormément pour apprendre les ficelles du métier. Je me sens chanceux de faire partie de ce club. »
Vous avez rapidement goûté à l’Euroleague (16 minutes sur 5 matchs), on imagine que c’était une étape importante pour vous…
« Oui, j’ai pu jouer quelques minutes. Je ne joue pas beaucoup car on a deux ailiers forts très talentueux devant moi [dans la rotation]. Mais en championnat, j’ai été titulaire et j’ai joué beaucoup de minutes. J’ai eu ma chance et j’en suis très satisfait [Isaiah tourne à 5 points, 4 rebonds, 1 interception de moyenne en 14 minutes, ndlr]. Car je sais qu’il y a peu de joueurs de mon âge qui obtiennent cette chance de jouer autant de minutes. »
Quelle importance y a-t-il d’apprendre de joueurs comme Léo Westermann ou Sarunas Jasikevicius en tant que coach ; des meneurs gestionnaires, des créateurs de jeu qui ont une vision claire des systèmes ?
« Oui, Léo et tous mes coéquipiers m’aident beaucoup. Je traîne souvent avec Kevin Pangos aussi. J’aime comment il approche son travail, il est hyper professionnel et il prend vraiment soin de son corps. C’est très important et j’essaie d’apprendre le plus possible. Et pas uniquement pour l’aspect purement basket mais aussi pour les à-côtés. On peut toujours apprendre des expériences de ses coéquipiers, de ce qu’ils ont traversé. J’essaie donc toujours de leur poser des questions. Et avec coach [Jasikevicius] évidemment aussi. Pour moi, il est un des cerveaux du basket. J’en profite au maximum. »
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Quel est votre plan pour la suite de votre carrière ?
« Pour le moment, je veux vraiment rester concentré sur la fin de la saison avec mon équipe. Ils m’ont tellement donné que je veux à mon tour leur donner le plus possible en retour. Je ne m’occupe pas trop de la draft et de tout ça pour le moment. Je veux me concentrer sur mon jeu, ma progression et les matchs à jouer. »
Quel bilan tirez-vous de cette expérience à Portland pour le Hoop Summit ? Avez-vous été impressionné par la concurrence américaine ?
« Ce fut une excellente expérience pour moi. Je suis né aux Etats-Unis [à Eugene, où son père Florian a joué pour la fac d’Oregon, ndlr] donc je sais ce qu’est la vie ici. J’adore la compétition donc, quand j’ai reçu l’invitation, je n’ai pas hésité longtemps à accepter. C’était une superbe opportunité de jouer face aux meilleurs joueurs de mon âge. »
Avez-vous ressenti une différence par rapport au jeu européen auquel vous êtes davantage habitué ?
« C’est peut-être un peu plus rapide. Les meneurs vont un peu plus vite. Et encore… Je joue face à des gars tellement physiques [à Kaunas]. Honnêtement, le jeu est plus physique en Europe. Et puis, ça joue plus intelligemment aussi. Je n’ai pas vraiment senti de grosse différence. »
Propos recueillis à Portland
https://www.youtube.com/watch?v=2c2xvmavSIM