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Faut-il obliger les joueurs à passer deux ans en NCAA ?

Faut-il obliger les joueurs à passer deux ans en NCAA ou à attendre qu’ils aient 20 ans pour jouer en NBA ?
Ce débat récurrent est revenu à l’ordre du jour à la faveur d’une déclaration de Mark Emmert, le futur président de la NCAA (il prendra ses fonctions le 1er novembre).
L’actuel président de l’université de Washington préconise en fait un système similaire à celui de la MLB (ligue pro de baseball).

Basket USA a écouté ses arguments, et vous propose d’en débattre. En filigrane, l’hypothèse d’un retour des lycéens en NBA…

« Je préfère le modèle du baseball qui donne la possibilité à un joueur de passer en pro dès sa sortie du lycée s’il le souhaite. Mais s’il décide d’aller à la fac, alors il doit y passer au moins trois ans, ou avoir 21 ans pour aller chez les professionnels. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est pas une règle de la NCAA, ni de la NBA, mais une règle instaurée par la NBA Players Association. Nous allons donc parler avec ces gens là, car je pense qu’un système semblable serait bien pour les joueurs et pour le basket. »

Voici la déclaration de Mark Emmert, prochain président de la très puissante NCAA.

Cette solution semble pouvoir satisfaire tout le monde puisqu’on laisse le choix aux joueurs d’aller ou non à la fac. Cependant le mieux serait (à mon sens, et à celui de D.Stern et P.Jackson entre autres) d’étendre la règle actuelle qui oblige tout joueur à passer au moins un an en NCAA ou en Europe, voire en D-League jusque à ses 19 ans pour pouvoir jouer en NBA.

L’idéal pour la plus grande partie des gens, serait d’imposer 2 ans de transition entre le lycée et la NBA, et de maintenir l’interdiction de faire le saut directement depuis le lycée.

Un passage par la NCAA nécessaire

Dans son interview, Mark Emmert fait référence au baseball et à la MLB, l’équivalent de la NBA dans ce sport. Mais là où il se trompe, c’est que la NCAA est l’antichambre de la NBA, en quelque sorte son centre de formation. Qu’on le veuille ou non ni la NBDL, ni l’Europe ne le sont. Ce qui n’est pas du tout le cas en baseball. Le baseball universitaire n’est pas d’un bon niveau, et ne passionne personne. Qu’un joueur de baseball sorte directement du lycée ou de 3 ans d’université, toutes les franchises disposent d’équipes dans des ligues mineures qui permettent réellement aux joueurs de se développer, cela fait une énorme différence. En basket, la NCAA joue ce rôle, pas la D-League.

Les arguments classiques vont ressortir, tels que : on ne peut pas obliger un joueur à aller à l’université et à jouer gratuitement alors qu’il génère beaucoup d’argent, et que c’est un gâchis de devoir attendre 2 ans alors que certains comme Dwight Howard ou Lebron James sont prêts tout de suite.
Mais, dans les joueurs qui ont sauté la case université, combien étaient vraiment prêts physiquement et mentalement à jouer en NBA ? Je n’en vois que deux, ceux cités plus haut.
Kobe Bryant lui même ne peut pas dire qu’il était prêt à aller dans le vestiaire des Lakers en 1996, à peine âgé de 18 ans. Pareil pour Kevin Garnett, Amare Stoudemire, Jermaine O’Neal, Rashard Lewis, Andrew Bynum… Ces joueurs, aujourd’hui des stars, n’étaient pas en mesure d’impacter le jeu de leur équipe de façon régulière à leur arrivée en NBA.
Et pour un Dwight Howard, combien y-a-t-il eu de Kwame Brown, Gerald Green, Jonathan Bender, Ndudi Ebi, Leon Smith, voire même Sebastian Telfair ? Des joueurs pour qui la transition ne s’est pas si bien passée…

C’est pour cette raison que David Stern a réussi à imposer une limite d’âge de 19 ans, à défaut d’avoir pu obtenir 20 ans. Mais les négociations vont bientôt reprendre avec l’association des joueurs.

Certains diront que la NCAA n’apporte rien de plus que la NBA en terme de développement du jeu. Certes, Kobe Bryant a assimilé les nuances du jeu pro plus rapidement en allant directement en NBA, mais passer deux ans à l’université, à devenir un homme, ne lui auraient fait aucun mal, ni à lui, ni à son jeu. On peut même pousser plus loin en disant que l’expérience des JO de Pékin l’ont rendu plus collectif, plus au service de l’équipe, et lui même a déclaré qu’il y avait appris ce qu’on apprend normalement en NCAA.

D’autres crieront au scandale quant au fait d’empêcher quelqu’un de gagner sa vie à 18 ans s’il le veut. Mais dans la vie de tout les jours, pas celles des superstars payées à coup de millions, quel employeur embauche quelqu’un sans aucun diplôme ? Stern aime bien donner l’exemple que ce n’est pas parce que vous savez conduire une voiture à 16 ans que vous pouvez passer votre permis avant 18 ans. Il y a des règles, et il faut les respecter, qu’elles nous plaisent ou non, et il faut garder à l’esprit que ceci concerne seulement une cinquantaine de personnes par an, sur un peu plus de 4000 pour la seule Division 1. Ceux qui parlent presque d’esclavagisme ne disent jamais que cette règle surnommée « one-and-done » a évité beaucoup d’erreurs. Si elle n’avait pas existée, certes John Wall aurait été en NBA plus vite, mais on aurait sûrement vu des Demarcus Cousins, dont on questionne encore la maturité, des Tiny Gallon et Lance Stephenson être draftés l’an dernier. Le premier n’est pas sûr d’obtenir un contrat avec les Bucks (et on comprend pourquoi), alors que le deuxième passe autant de temps au poste de police que sur un parquet. Avec un an de moins, qu’est ce que cela aurait donné en NBA ?

On peut aussi rappeler l’histoire de Jeremy Tyler. L’intérieur annoncé comme possible numéro 1 de la draft 2011, et qui en avait marre des prises à trois en High School. Il a poussé le concept encore plus loin en ne jouant même pas sa dernière année de lycée pour aller jouer pro au Maccabi Haïfa. Après avoir épuisé la patience de tout le monde, il a quitté l’équipe avant la fin de la saison, et joue maintenant dans une obscure équipe au Japon…

Enfin, personne ne force ces joueurs à aller gagner leur vie en Europe comme l’a fait Brandon Jennings, ou en D-League comme Latavious Williams.

Un changement souhaitable

La règle du « one-and-done » est pointée du doigt par beaucoup comme la source des problèmes récents du basket universitaire, tels que les scandales OJ Mayo et Derrick Rose.
Certes, elle a une part de responsabilité dans tout ça, mais il ne faut pas non plus tout lui mettre sur le dos.
Depuis 3 ans, 26 joueurs ont quitté la fac un an seulement après y être arrivés. Lors des trois années qui ont précédé l’instauration de la limite d’âge, 15 joueurs sont partis après leur année freshman. Pas vraiment significatif, seulement 4 joueurs de plus chaque année. Concernant les scandales, ils ont toujours existé, et continueront d’exister, mais passer à un système sur le modèle du baseball ne ferait qu’apporter son nouveau lot de problèmes.

La règle du « one-and-done » a fait du bien au basket universitaire, mais elle a fait aussi beaucoup de mal.
Notamment sur le plan éducatif (même si cela a toujours existé, cela a été renforcé), à quoi bon aller en cours au deuxième semestre lorsque on ne reste qu’un an à la fac ? Certains comme Derrick Rose ne s’embarrassent même pas à passer en personne le test d’entrée…
Mike Krzyzewski, le coach de Duke compare maintenant les campus à des hôtels longue durée.
Cela a mené à des situations anormales : Michael Beasley qui fait déménager toute sa famille à Kansas State pour seulement un an, Tyreke Evans qui amène avec lui à Memphis son propre préparateur physique, ou John Wall qui était conseillé par un ancien agent NBA.
C’est pourquoi tout cela doit changer !

Déshabiller Pierre pour habiller Paul…

Pourtant ce que préconise le président de la NCAA (la NBA directement ou 3 ans en NCAA) n’est pas la bonne solution. Si la possibilité d’aller en NBA directement après le lycée est réintroduite, alors cela signifie le recommencement du cirque du recrutement pour les coachs.
Il faut se rappeler que jusqu’en 2005, les entraîneurs universitaires avaient à subir la concurrence des autres programmes, mais aussi de la NBA ! Certains ont peut-être encore en mémoire les cas de Travis Outlaw (Mississippi State), Louis Williams (Georgia), JR Smith (UNC) ou Josh Smith (Indiana), pour ne citer qu’eux. Ils avaient donné leur parole, leur engagement à un programme, à un coach qui comptait sur eux pour la saison à venir, et qui s’est entendu dire à la dernière minute que son joueur se présentait à la draft, alors que la période de recrutement était presque finie, que tout les meilleurs prospects n’étaient plus libres, réduisant à néant tout les efforts entrepris et par la même occasion, faussant la saison de l’équipe en question.
Alors, coacher un Derrick Rose un an est certes frustrant, mais c’est mieux que rien…

Il faut aussi être conscient que la NCAA a autant besoin de stars que la NBA. CBS/Turner vient juste d’acheter les droits du tournoi NCAA pour 10.8 milliards de dollars sur 14 ans, un peu plus de 771 millions par an. Et forcément, le spectateur lambda, celui qui regarde essentiellement pour savoir qui sera la star NBA de demain, sera plus attiré par des noms comme Kevin Durant, Derrick Rose ou John Wall, que par un JJ Redick ou un Adam Morrison, pourtant d’excellent joueurs universitaires…

Contenter tout le monde est impossible, mais une règle obligeant les joueurs à passer deux ans en NCAA semble le meilleur compromis possible. Il sera difficile d’obtenir un an de plus, la NBA Players Association freinant des quatre fers, mais cela serait toujours mieux que la modèle du baseball comme semble le vouloir Mark Emmert. Il est de son devoir d’obtenir ce qui est le mieux pour le basket universitaire, le rendre encore plus intéressant, pas comme le baseball universitaire que personne ne regarde même aux Etats-Unis, mais plutôt comme le foot américain au même niveau, une compétition qui déchaine les foules.

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Par Thomas
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