Quoi de mieux que le Madison Square Garden pour relancer une machine un peu grippée ? Après deux défaites de suite et une maladresse inhabituelle, Stephen Curry (31 points, 8 rebonds et 6 passes) et son compère Klay Thompson (29 points) ont retrouvé des standards plus communs. À l’issue d’une première mi-temps assez laide, les Warriors ont mis un coup d’accélérateur dans le troisième, avant de finir sérieusement dans le quatrième pour l’emporter (105-112). Comme souvent cette saison, les Knicks, portés par les envolées de Rose (28 points) et la grosse activité de Porzingis (24 points et 15 rebonds), échouent de peu malgré de bonnes séquences.
Absence générale de rythme et d’adresse pour démarrer
On serait presque à se demander quelle équipe est la plus mal en point sur ces derniers matches, dans une certaine mesure bien sûr. Une chose est évidente : ce début de match horrible des protagonistes ne rassure aucune des deux formations. Non pas que les défenses soient particulièrement brillantes, c’est simplement une rencontre de maladresse, d’imprécisions… Un 4/18 d’adresse générale pour démarrer. Stephen Curry n’est pas épargné, il est toujours en souffrance avec son tir. Après trois shoots lointains, bons mais tous ratés, le double MVP en titre finit par marquer à mi-distance. Klay Thompson est beaucoup plus inspiré. Sur un gros catch-and-shoot derrière l’arc, l’arrière donne sept points d’avance à son équipe (10-17). En face, Derrick Rose, en jambes, multiplie les agressions en haute altitude vers le cercle. Il n’empêche pas les Knicks d’être largement menés après 12 minutes d’un ennui mortel (18-29). Déjà 14 points pour Klay Thompson.
Porzingis fait oublier Melo
Golden State maintient son avantage grâce aux bonnes entrées de ses remplaçants intérieurs, JaVale McGee et David West. C’est là que le banc des Knicks rentre en action. Mindaugas Kuzminskas et Ron Baker, pas vraiment heureux en attaque, sont de véritables teignes de l’autre côté du terrain. La défense des Knicks impressionne sur une séquence de plusieurs minutes. Les Warriors, toujours aussi peu dans le rythme, ratent 9 tirs de suite. Tout le contraire de Kristaps Porzingis, en difficulté jusqu’ici face à Draymond Green, qui prend feu : un trois points avant d’enchaîner à plusieurs reprises avec sa technique devant l’ailier-fort. Derrière lui, et avec un Carmelo Anthony sur le banc, New York enfile un 11-0 (31-30). Mais relâcher son effort défensif peut-être fatal face à ce genre d’équipe. Andre Iguodala, par deux fois, en profite de loin. Klay Thompson, violemment bâché par Porzingis en second rideau, redonne un peu de son adresse à Stephen Curry, lequel rentre deux tirs primés et retrouve du rythme. Mais l’intérieur letton achève cette drôle de première période avec sa meilleure imitation de Dirk Nowitzki avec un tir sur un pied (50-49). Avec le sentiment qu’il s’est passé plus de choses dans cette dernière minute de jeu que sur l’ensemble…
Stephen Curry se retrouve…
À la reprise, on efface tout et on recommence. La troisième période est d’une bien meilleure tenue. Forcément quand l’adresse est de nouveau au rendez-vous… Carmelo Anthony, peu à son avantage jusqu’ici, décide se montrer. Avec ses pull-up jump shots caractéristiques, le All-Star score 9 points de suite. Une autre étoile monte également en température : Stephen Curry. La défense new-yorkaise est beaucoup plus poreuse, à l’image de cette finition main gauche « offerte » au meneur. Les trous sont trop gros, les aides trop tardives. Quand le double MVP sort une merveille de spin move, Derrick Rose, toujours aussi explosif, rétorque avec un lay-up en transition (76-78). Stephen Curry décide alors de passer au niveau supérieur en rentrant deux gros tirs primés (76-84) et conclure 15 points sur cette période !
… et termine le boulot avec Klay Thompson
On se demande alors comment New York va revenir dans le coup. Avec un peu de réussite d’abord, sur un tir à l’arrache de Ron Baker en fin de possession. Derrick Rose, qui a passé sa soirée à agresser le cercle, y va lui aussi de son son tir à mi-distance avant que Ron Baker ne termine sa contre-attaque sur un reverse devant Green (93-97). Puis, Kristaps Porzingis, bâillonné par Green, trouve un peu d’espace pour un tir à trois points. Nous avons un match. Le souci est que, dans les tous derniers instants, New York ne conteste pas les coupes sans ballon au cercle. Klay Thompson, bien chaud dans ce money time, et Patrick McCaw n’en demandent pas tant. De l’autre côté, les Knicks perdent bêtement deux ballons clés. Stephen Curry sanctionne dans la foulée derrière avec un panier à six mètres obtenu après une danse avec Carmelo Anthony. Cette fois-ci, c’est terminé.
Steve Kerr et les Warriors ne peuvent pas être à 100% satisfaits de cette victoire en demi-teinte. Un nombre incarne ce manque de rythme, de partage du ballon : les 21 passes, soit leur deuxième plus faible total de la saison. Les Warriors peuvent malgré tout se réjouir de l’adresse retrouvée de ses deux meilleurs shooteurs. Ils terminent ce road trip à l’Est avec un déplacement à Atlanta, ce mardi. Le même soir, NYC, dont la production du banc a été vraiment intéressante, entame une série de déplacements à Orlando.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.