Marcus Smart, le monsieur sacrifice des Celtics

Avec 10,6 pts et 4,5 passes en 31 minutes, Marcus Smart réalise sa meilleure saison offensive avec le Trèfle. Son adresse est légèrement en hausse (37%), même si elle reste faible. Mais quand Brad Stevens envoie son arrière sur le parquet dans le money-time, ce n’est ni pour scorer ni pour créer. C’est pour défendre, car c’est encore là que le 6e choix de la draft 2014 est le plus efficace.

Monsieur sacrifice, c’est lui. C’est lui, l’ancienne star d’Oklahoma State, qui part au casse-pipe pour faire siffler des passages en force décisifs. Avec 18 charges provoquées, il figure à la sixième place du classement NBA mais se situe juste derrière Patrick Beverley chez les arrières. C’est bien simple, à lui tout seul Smart provoque le tiers des passages en force récoltés par les Celtics.

« Marcus n’a pas peur d’envoyer son corps au front pour le bien de l’équipe. Il possède aussi un super instinct pour anticiper les mouvements et les gestes et la direction de l’adversaire. C’est plus facile à dire qu’à faire quand il s’agit de se mettre en opposition face à des joueurs aussi athlétiques que ceux qui attaquent le panier en NBA », commente Brad Stevens.

Dans tous les petits gestes défensifs qui font gagner une équipe, Smart possède peu d’équivalent. L’adversaire est bloqué à 41,5% quand il est impliqué en défense sur une possession et aucun autre Celtic ne conteste autant la circulation de la balle et les tirs primés que lui. Mais ce sont peut-être les bleus qu’il accumulent dont il est le plus fier.

« Je n’ai aucun regret à me mettre en danger parce que c’est en moi. Cela montre que je mets l’intérêt de l’équipe au-dessus du mien », explique Smart. « Il faut être très altruiste pour prendre des coups pour le bien du collectif. Mon coach de lycée m’a appris qu’un passage en force est la meilleure action en basket. Parce qu’il est souvent sur le meilleur joueur adverse et que c’est une balle perdue pour l’adversaire. En plus ça donne le momentum à votre équipe et vous récupérez le ballon ».

C’est ce qu’on appelle le sens du sacrifice.