Tout comme Eduardo Najera, Earl Watson a un lien très fort avec le Mexique. Certes, l’actuel coach des Suns n’est pas de nationalité mexicaine, mais sa mère l’était. Et ses grands-parents également. Elevé dans la culture mexicaine, il a donc vécu avec une intensité particulière ce match entre Phoenix et Dallas à Mexico City.
S’il n’a jamais connu son grand-père, puisqu’il est mort alors que sa mère avait 20 ans, Earl Watson idolâtre son aïeul. Un homme courageux qui avait d’abord amené sa famille de Guadalajara à Ciudad Juarez. Puis carrément de l’autre côté de la frontière, à Austin.
Quelques dizaines d’années plus tard, c’est là, à Austin que son petit-fils deviendra coach pour la première fois. Dans la franchise affiliée des Spurs en D-League.
« Je dis toujours à ma mère que mon grand-père était un homme courageux après la migration et tout ce qu’il a dû traverser », énonce Earl Watson sur ESPN. « Sa vision était tellement énorme. Peu importe si c’était réaliste ou pas, il a toujours cru qu’on pouvait trouver mieux. Il a toujours cherché à améliorer les choses. Et c’est grâce à lui qu’on en est là. J’aimerais tellement qu’il voit ce que sa famille est devenue. Pas seulement parce que j’ai été joueur NBA et maintenant coach NBA. Mais toute la famille. Chacun a suivi son rêve et en a fait sa réalité. »
« J’ai grandi dans la culture mexicaine à la maison »
Passé par UCLA où il a côtoyé John Wooden, puis par la NBA où il a été coaché par Hubie Brown, Jerry Sloan, Terry Stotts ou encore George Karl, Earl Watson a profité de sa carrière de joueur pour préparer sa reconversion sur les bancs. Bosseur et coriace, « une tête dure » selon Gregg Popovich, il a également tiré les bénéfices de son éducation duale.
« J’ai grandi dans la culture mexicaine, mais seulement à la maison. La nourriture mexicaine, les traditions, tout était mexicain. Mais j’ai aussi grandi dans un quartier noir. Quand j’étais au lycée, tout le monde voulait venir chez moi parce que tout y était différent du quartier. Et puis, quand j’allais chez ma grand-mère, c’était assez unique car elle habitait dans un quartier exclusivement hispanique. Et elle ne parlait presque pas anglais. »
Ce match à Mexico City était donc comme un retour aux sources pour le head coach des Suns. Une belle façon de rendre hommage à son parcours familial.
« Mes parents me disaient toujours qu’ils n’étaient pas forcément où ils voudraient financièrement. Mais ils continuaient à travailler dur. Et après, c’est à toi de prendre la relève et amener ta pierre à l’édifice. Les enfants continuent à un niveau supérieur, c’est une croissance intergénérationnelle. C’est une grande source d’inspiration pour moi car j’ai grandi dans ces deux cultures. »