Sans victoire, le changement ne peut pas durer. C’est Al-Farouq Aminu que l’explique, premier concerné par les ajustements défensifs réalisés par les Blazers depuis quatre rencontres.
« Si tu ne gagnes pas, il y a peu de chances que tu veuilles refaire la même chose, même si c’est efficace. Il n’y a qu’avec des victoires qu’on se sentira vraiment à l’aise avec cette nouvelle défense », assure le « Chief », au lendemain du succès de Rip City à Minneapolis.
Depuis la lourde défaite face aux Spurs au Moda Center le 24 décembre, alors le cinquième revers consécutif, Terry Stotts a décidé de modifier son approche défensive. Lui qui dans ses deux premières saisons a bâti un rideau de fer avec une approche traditionaliste – protection de la raquette et de la ligne à 3-pts en priorité – a bien constaté que la stratégie ne marchait plus.
Des prises à deux plus fréquentes
Depuis quelques semaines, Portland trappe l’adversaire sur les pick-and-roll et réalise des prises à deux sur le porteur de ballon. Que ce soit sur Karl-Anthony Towns au post ou Andrew Wiggins au périmètre, l’activité de Mason Plumlee et Moe Harkless sur certaines possessions face aux Wolves ont symbolisé la nouveauté.
« Cette défense nous convient bien, on l’aime beaucoup. Nous avons des joueurs rapides qui ont de l’envergure et le coach l’a bien cerné. Il est très bon pour comprendre les qualités de ses joueurs. Il a des gars qui peuvent bouger et il s’est donc adapté », explique Mason Plumlee.
Pour Allen Crabbe, « les changements fonctionnent bien car nous avons des joueurs polyvalents et des grands qui bougent bien. » Dans les faits, les chiffres lui donnent raison : Portland possède la deuxième meilleure défense au rating depuis quatre matches, avec 97.8 points encaissés sur 100 possessions.
Après avoir enrayé l’adresse des Raptors, Rip City a malmené DeMarcus Cousins, limité LaMarcus Aldridge et privé les Wolves de rythme. Résultat : deux victoires en quatre matches. Pas de quoi encore sabrer le champagne mais c’est peut-être le début d’une renaissance.
Terry Stotts et ses joueurs se souviennent d’ailleurs sûrement que c’est à partir de mi-janvier, la saison passée, que la machine s’était véritablement mise en marche.