Evan Fournier, scoreur et créateur

Evan Fournier a changé de statut cette saison, il le prouve match après match. En 19 rencontres, l’arrière français ne se contente pas de tourner à 17.9 pts de moyenne, il est devenu le go-to-guy offensif du Magic, celui pour qui Serge Ibaka et Bismack Biyombo font des écrans dans les possessions importantes. 

Depuis l’intronisation de D.J Augustin dans le cinq majeur, « More champagne » confirme même une nouvelle dimension de son jeu de plus en plus all-round : c’est devenu un créateur capable de transformer ses drives en caviar. Face aux Bucks et aux Spurs, il a distribué deux fois 7 passes, avant d’en donner 4 autres à Memphis jeudi soir, comme une semaine plus tôt devant les Wizards.

« Les défenses sont très concentrées sur moi. Quand je sors des écrans, les gars en face me sautent dessus, je dois donc jouer juste et trouver un coéquipier ouvert », explique le Francilien.

Avec 3.4 passes de moyenne, Evan Fournier réalise sa meilleure saison NBA dans cette catégorie statistique, preuve que les rapports de scouting adverses préconisent de resserrer le verrou sur lui.

« Depuis le début de la saison, je n’arrête pas de lui répéter qu’il ne doit pas se mettre de la pression au scoring, le plus important pour l’équipe est qu’il crée des opportunités pour l’équipe », assure Frank Vogel. « La pression, c’est de jouer juste. Si ça veut dire prendre 2 shoots et donner 12 passes, je suis d’accord avec cela ».

« Génial d’être la première option offensive »

Repositionné parfois au poste 3, comme la saison passée sous Scott Skiles, le tricolore perd encore trop de ballons et reste en dessous des 45% aux shoots et des 38% à trois points. Mais depuis le lever de rideau, 23.5% des possessions floridiennes se sont terminées par un shoot, un lancer-franc ou une balle perdue du Français quand ce dernier est sur le parquet. Un autre record en carrière pour l’ancien poitevin.

« Je suis parti de tout en bas. Je n’ai quasiment pas joué lors de ma saison rookie, j’ai bossé pour gagner du temps de jeu » rappelle-t-il. « Après mon transfert, j’ai d’abord été sur le banc puis je me suis imposé dans le cinq majeur. J’ai mérité tout ce qui m’arrive parce que rien ne m’a été donné. Avoir donc aujourd’hui l’opportunité d’être la première option offensive est quelque chose de génial. J’adore ce défi. Je dois maintenant jouer encore plus juste et garder la confiance du coach ».

Reste maintenant à être le leader d’une équipe qui gagne. Ce qui ne dépend pas uniquement de lui.

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